"C'est de la folie, c'est affreux": la sidération à Valence au lendemain du double meurtre

DRAME - Au lendemain du double meurtre qui a coûté la vie à deux mères de famille, à Valence (Drôme) et à Guilherand-Granges (Ardèche), c'est la stupeur. La population, encore sous le choc, peine à s'expliquer un tel déchaînement de violence.
"C'est de la folie, c'est affreux..." À Valence (Drôme), au lendemain du drame, la sidération se lit sur tous les visages. Tout le monde ici s’interroge sur le parcours meurtrier de cet ingénieur sans emploi de 45 ans venu de Nancy pour perpétrer ce qui ressemble à une vengeance. La veille, le suspect avait froidement abattu une employée de l'agence Pôle emploi de Valence. Sur place, l’effroi a rapidement laissé place à la colère. "Je comprends que ce soit un drame d’être au chômage. Mais rien ne justifie de tuer quelqu’un", fulmine une riveraine, encore sous le choc.
Toute l'info sur
Le 13h
Ce vendredi en fin de matinée, une vingtaine d'employés de l'agence sont venus déposer des roses blanches devant les stores fermés. Dans ce quartier réputé tranquille, l’émotion est vive. D’autant que la victime était mère de deux enfants. "Je pense à sa famille et à ses collègues", soupire, encore abasourdie, une autre habitante. Dans l'agence Pôle emploi où le drame est survenu, tous les rendez-vous de la journée ont été annulés et une cellule psychologique a été mise en place.
De l’autre côté du Rhône, à Guilherand-Granges (Ardèche), devant l’entreprise Faun Environnement, où le même homme a poursuivi son parcours sanglant en tuant la DRH, c’est la stupeur. Le suspect y avait travaillé il y a plus de dix ans. La victime, mère de deux enfants elle aussi, était appréciée de tous. Devant le portail, des gerbes de fleurs, déposées par des riverains et des employés, s’accumulent. "On a respecté une minute de silence à la mi-journée, il faut faire face tout simplement", confie un technicien de l'entreprise, cité par l’AFP.
Lire aussi
Même incompréhension à la mairie de Valence, où l'adjointe au maire, Francine Laroussinie, a fait part de son profond désarroi. "On est un peu sous le choc, c'est une petite ville tranquille, c'est tellement soudain et inattendu. C'est monstrueux", souligne-t-elle, citée par l'AFP. Du côté de l'enquête, les choses avancent. Les enquêteurs ont établi un lien avec un autre meurtre et une agression survenus deux jours plus tôt contre des DRH dans le Haut-Rhin, sans cerner encore les motivations du suspect qui reste mutique en garde à vue.
Sur le même sujet
Valence : une conseillère de Pôle emploi et une DRH tuées
Tireur de Valence : deux femmes abattues, ce que l'on sait du drame
Trois mois après la disparition de Delphine Jubillar, le mystère reste entier
Une conseillère de Pôle emploi et une DRH d'une société de recyclage tuées à Valence
Double meurtre : l'émotion et les questions à Valence
Disparition de Delphine Jubillar : "À Cagnac, bien sûr que les gens ont peur"
Les articles les plus lus
EN DIRECT - La pandémie est à un "point critique", les infections croissent de manière exponentielle, avertit l'OMS
CARTE - Covid-19 : quelle est la situation épidémique dans votre département ?
Pourra-t-on se déplacer normalement cet été ?
Covid-19 : la Chine remet en cause l'efficacité de ses propres vaccins
EXCLUSIF - Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sort du silence ce soir sur TF1