VIDÉO - Directrice d'Ehpad au faux pass sanitaire : "C'est digne d'une gamine de 12 ans", fulmine le président de l'établissement

V. F | Reportage H. Dreyfus, R. Bey, B. Poizeul, S. Jou
Publié le 24 décembre 2021 à 17h30, mis à jour le 24 décembre 2021 à 17h45

Source : JT 13h Semaine

COVID-19 - En Seine-et-Marne, c'est l'émoi dans le village de la Chapelle-la-Reine après qu'une directrice d'Ephad a été licenciée alors qu'elle exerçait avec un faux pass sanitaire.

Quand l'inconscience dépasse l'entendement. En Seine-et-Marne, les habitants de la Chapelle-la-Reine condamnent fermement le comportement irresponsable de la directrice de l'Ehpad Saint-Joseph qui a mis en danger la vie de ses 71 résidents. Elle et son mari ont été placés en garde à vue mardi. À l'origine de leurs ennuis : un faux pass sanitaire acquis pour pouvoir continuer à diriger cette maison de retraite. 

Après avoir été mise sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, la directrice a été licenciée lors d'un conseil d'administration extraordinaire. Pierre Bacqué, le président de l'établissement, témoigne dans le reportage de TF1 en tête de cet article. "Quel gâchis, mon Dieu, quel gâchis ! Comment cette femme de 48 ans ayant cette profession à responsabilités a pu commettre une telle bêtise. C'est digne d'une gamine de 12 ans qui falsifierait son carnet de notes pour ne pas se faire disputer. C'est invraisemblable", s'emporte-t-il.

"Énormément d'incohérences"

Les habitants aussi sont sous le choc. "Je trouve ça lamentable ; on ne devrait pas travailler dans un Ehpad avec un faux pass sanitaire. C'est mettre la vie des gens en danger", estime une riveraine. Depuis fin octobre, la responsable de l'Ehpad utilisait un faux pass sanitaire acquis via une connaissance. 

L'infirmière coordinatrice, chargée de les vérifier, croit alors desceller un faux et alerte les gendarmes. "J'ai tout de suite vu qu'il y avait énormément d'incohérences : les dates, les noms, les numéros de lot, rien n'était cohérent dans ce document et j'ai tout de suite compris que c'était un faux pass sanitaire", dit-elle. 

Après enquête, le Groupement de gendarmerie de Seine-et-Marne découvre une fraude de grande ampleur. "La personne qui avait vacciné la dame, avait eu ses codes usurpés et 300 faux actes de vaccination avaient été faits avec les codes de cette personne", explique le lieutenant-colonel Ludovic Laporte. 

L'infirmière qui a lancé l'alerte a elle aussi été licenciée pour divulgation de documents médicaux. On ne sait pas pour l'instant pourquoi la directrice ne souhaitait pas se faire vacciner. Notons que depuis le début de la pandémie, l'Ehpad Saint-Joseph n'a connu aucun cas de Covid.


V. F | Reportage H. Dreyfus, R. Bey, B. Poizeul, S. Jou

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