Mineurs tués dans l'Essonne : Darmanin annonce un renfort policier et réunira les préfets d'Île-de-France en fin de semaine

VIOLENCES - Après deux rixes qui ont coûté la vie à deux adolescents dans l'Essonne, Gérald Darmanin s'est rendu sur place mardi soir. Le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'il réunirait, avec Jean-Michel Blanquer, les préfets d'Ile-de-France à la fin de la semaine, et annoncé un renfort d'effectifs dans le département.
Gérald Darmanin a effectué un déplacement éclair dans l'Essonne mardi soir, après deux rixes entre bandes qui ont endeuillé ce département lundi et mardi. Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu au commissariat de Dourdan, a annoncé qu'il réunirait les préfets d'Ile-de-France à la fin de la semaine, en présence du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et "en lien avec les maires" du département.
Lundi, une collégienne de 14 ans a été tuée lundi d'un coup de couteau en voulant s'interposer lors d'une rixe entre bandes, à Saint-Chéron. Six personnes ont été interpellées, dont l'auteur présumé du coup de couteau. Mardi après-midi, c'est un adolescent de 14 ans qui a trouvé la mort lors d'un affrontement entre bandes rivales à Boussy-Saint-Antoine, dans l'Essonne, cette nouvelle rixe ayant également fait deux blessés, dont un très grièvement.
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"Un défi de sécurité"
"Il y a une explosion des rencontres violentes entre bandes et entre jeunes", a indiqué le ministre de l'Intérieur, ciblant "les réseaux sociaux" et les messageries cryptées qui provoquent "un mimétisme dans la confrontation" et "contribuent souvent à ces confrontations", tout en échappant à la surveillance des forces de l'ordre. "C'est un enjeu de sécurité", a-t-il estimé.
Gérald Darmanin a également expliqué que "les policiers, les gendarmes et les maires ne peuvent pas faire, à la place des parents, une autorité qui consiste à ne pas laisser les enfants sortir" dans le cadre de ces affrontements. "Nous devrons en tirer les conséquences", a jugé le ministre, précisant que "90%" des rixes entre bandes ont lieu en région parisienne.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé par ailleurs un renfort d'une centaine de policiers dans le département pour faire face à ce phénomène. Selon le ministère, 60 gendarmes devaient être envoyés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine. Ces renforts doivent permettre "que les choses puissent s'apaiser", a affirmé Gérald Darmanin. Il s'agit d'éviter "qu'il puisse y avoir des répliques", a-t-il dit.
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