Naufrage du Bugaled Breizh : enfin la vérité ?

Publié le 4 octobre 2021 à 20h14, mis à jour le 5 octobre 2021 à 10h06

Source : JT 20h Semaine

Saura-t-on un jour la vérité ? Le 15 janvier 2004, le chalutier breton et ses cinq membres d’équipage ont sombré en moins d'une minute au large des côtes de Cornouailles. La justice britannique a ouvert une enquête ce lundi pour tenter ce mystère.

Dernier espoir pour les proches des victimes du Bugaled Breizh. La justice britannique a ouvert une enquête publique ce matin sur le naufrage du chalutier breton. Car les corps des deux des cinq membres d'équipage du navire avaient été repêchés dans les eaux britanniques. “Une étape essentielle” pour Me Dominique Tricaud, avocat de familles de victimes. “Parce que pendant trois semaines, on va reprendre publiquement tous les éléments du dossier et chacun pourra apprécier la réalité des charges qui existent”, poursuit-il. Ajoutant que “l'omerta est très forte, la raison d’Etat est très forte”.

Le 15 janvier 2004, le Bulga Breizh sombrait en moins d'une minute. L'équipage a été emporté par le fond. Le bateau a coulé dans une zone où se déroulaient des exercices de l'OTAN et de la Royal Navy. Des sous-marins y participaient. La justice française a mis fin à l’enquête en 2016, sans trancher entre les deux thèses retenues par les enquêteurs spécialisés : un accrochage avec un sous-marin ou un accident de pêche. Le secret défense a souvent été opposé à ceux qui souhaitent connaître la vérité. Mais pour les proches de victimes, notamment ceux présents à Londres, la thèse du sous-marin est la seule piste sérieuse.

“Aujourd'hui, je vous mets au défi de trouver quelqu’un venir devant la caméra dire : ‘ce n’est pas un sous-marin, il a coulé tout seul’. Vous ne trouverez personne qui peut dire ça”, affirme Thierry Lemétayer, fils d’une victime. En Bretagne, les familles de victimes vont suivre de très près cette audience qualifiée de la dernière chance, près de 18 ans après le drame. “Je n’ai jamais pensé que ça dure aussi longtemps. Mais pour trainer, on peut dire qu'on a traîné. Ça occupe tout notre temps. Je suis un peu écœuré”, confie Jacques Losay.

Un témoignage est particulièrement attendu, celui du commandant du turbulent sous-marin nucléaire britannique. Le bâtiment pourrait avoir joué un rôle dans le naufrage. Andrew Coles prendra la parole le 12 octobre prochain.


La rédaction de TF1info

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