HOMMAGE - Beaucoup d'émotion, d'incompréhension et de colère à Avignon (Vaucluse), deux jours après la mort d'un policier tué par un trafiquant de drogue. L'ensemble des syndicats de police appelle à une marche citoyenne le 19 mai à Paris.
Rassemblés en haut des marches du commissariat d'Avignon, les policiers sont en communion, entre frères d'arme, autour d'un seul prénom : Eric. À 36 ans, le policier tué laisse derrière lui une compagne et deux enfants de 5 et 7 ans. Une perte immense qui affecte aussi l'ensemble de la grande famille de la police.
Ce vendredi matin, les collègues de la municipale, en uniforme, viennent se recueillir devant l'autel improvisé à la mémoire d'Eric Masson : "Oui, c'est important pour nous de venir", assure un collègue. "On travaillait tous ensemble", poursuit une autre. Dans le commissariat, il était aimé de tous. L'enquêteur Yann Combe le voyait au quotidien. Jusqu'à aujourd'hui, il n'arrivait pas à parler sans être submergé par l'émotion : "C'était quelqu'un de respectueux et de respecté", dit-il.
Plusieurs rassemblements prévus ce dimanche
Entre ces murs, le soutien de la population reste essentielle pour surmonter le traumatisme. Une cellule psychologique a été ouverte dans le commissariat pour ceux qui en ont le plus besoin. Dimanche, plusieurs rassemblements sont prévus à l'appel des syndicats de police pour honorer une dernière fois la mémoire de leur frère d'arme.
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Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin recevront "en début de semaine prochaine" les syndicats de police, a annoncé le Premier ministre vendredi. "Je recevrai avec le ministre les syndicats de la police en début de semaine prochaine", a-t-il annoncé lors d'un déplacement au commissariat de Sarcelles (Val-d'Oise), au cours duquel il a rendu hommage au policier tué mercredi à Avignon.