Prise d'otage à Paris : le forcené admis en psychiatrie

Publié le 21 décembre 2021 à 17h12

Source : TF1 Info

DÉNOUEMENT - Un homme âgé d'une cinquantaine d'années a pris en otages lundi deux femmes dans un petit magasin de la rue d'Aligre, dans le 12e arrondissement de Paris. Il s'est rendu aux autorités mardi matin.

La prise d'otage dans un petit magasin de la rue d'Aligre, dans le 12e arrondissement de Paris, a pris fin mardi matin. L'homme qui avait retenu deux femmes s'est rendu et a été interpellé, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur Twitter. La dernière otage, saine et sauve, a été prise en charge par les policiers de la Brigade de recherches et d'intervention (BRI). Elle a été transportée dans un hôpital parisien pour des examens. 

Selon nos informations, le forcené a été placé à l'I3P, qui est l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.

L'homme âgé de 56 ans - déjà connu des services de police pour des antécédents psychiatriques - avait pris en otage deux femmes dans une boutique proche de la place de Bastille, un "bazar quincaillerie" selon une source policière.

En milieu de soirée, une des deux femmes prises en otage a été relâchée par le suspect. Cette dernière est "indemne", a précisé la préfecture de police par voie de communiqué. Les négociations sont en cours pour faire sortir la deuxième victime.

Selon une source policière à l'AFP, le forcené, qui s'est présenté sous l'identité d'un ancien magistrat tunisien, est notamment connu des services de police pour avoir harcelé une médecin du quartier à son cabinet médical.

Il a demandé à parler à Éric Dupond-Moretti

Armé d'un couteau quand il s'est introduit dans le magasin peu après 15h30, il a dit vouloir parler au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Selon l'entourage du ministre à LCI, le garde des Sceaux a fait savoir aux négociateurs qu'il se tenait à leur disposition.  

Il s'est également entretenu, à sa demande, avec Sylvie Noachovitch, l'avocate de l'ancien jardinier Omar Raddad condamné en 1994 pour le meurtre d'une riche veuve, Ghislaine Marchal, à Mougins (Alpes-Maritimes). La justice a ordonné jeudi dernier de relancer les investigations dans ce dossier, première étape avant la révision du procès. "Il l'admire beaucoup et pense que c'est une très bonne avocate", a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

Un large périmètre de sécurité

Depuis le début de la prise d'otage, les différents accès à la rue d'Aligre, connue pour ses nombreux commerces de bouche et son marché, étaient bloqués par des policiers et le périmètre était également sécurisé par des militaires de la force Sentinelle déployés dans le cadre du plan Vigipirate.

Une enquête a été ouverte notamment du chef de "séquestration" et a été confiée au commissariat du 12e arrondissement, a confirmé le parquet de Paris. 


La rédaction de TF1info

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