Trois gendarmes tués lors d'une intervention dans le Puy-de-Dôme : ce qu'il s'est passé

Publié le 23 décembre 2020 à 12h59, mis à jour le 23 décembre 2020 à 15h05

Source : JT 13h Semaine

Appelés au secours d'une femme en détresse, trois gendarmes ont été pris au piège et tués par un forcené. "Ce sont nos héros", a déclaré Emmanuel Macron en leur rendant hommage.

Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu'ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule. Hors terrorisme, "c'est l'un des évènements les plus tragiques" de l'histoire de la gendarmerie, a rappelé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place apporter son soutien aux camarades des victimes, à leurs veuves et aux quatre enfants désormais orphelins de père. Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu'ils tentaient de secourir cette femme réfugiée sur le toit d'une maison, dans le hameau isolé du Cros. "C'est elle-même qui a appelé les secours pour dire qu'elle était menacée" par son compagnon, a précisé sur BFMTV la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, ajoutant qu'il y aurait eu des "antécédents de violence" de la part de l'auteur. L'intervention des secours a permis de la mettre en sécurité, ainsi que son enfant. 

Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l'adjudant Rémi Dupuis (37 ans), a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Quelque 300 militaires, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère avaient été déployés dans la nuit pour tenter d'appréhender le suspect. L'homme de 48 ans a finalement été "retrouvé mort", a indiqué Gérald Darmanin, sans préciser les circonstance du décès du suspect. Le corps de Frédérik L. a été découvert à proximité de sa voiture, non loin de son domicile. A priori, il s'agirait d'un suicide, a-t-on ajouté dans l'entourage du ministre.

"C'est une catastrophe pour notre territoire", a annoncé Guy Gorbinet, le maire d'Ambert. Dans les rues où se situe la caserne des victimes, les trois militaires étaient appréciés des habitants. Le chef de l'État a rendu hommage aux gendarmes tués. L'affaire vient alourdir un bilan déjà lourd : onze gendarmes et policiers sont morts en intervention depuis le début de l'année.


La rédaction de TF1info

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