Violences lors de manifestations : quelles sanctions pour les casseurs ?

Voitures incendiées, mobilier urbain saccagé, succursale d'une banque pillée... Samedi à Paris, les casseurs ont sévi une nouvelle fois. La question de leur interpellation et des sanctions qu'ils encourent se pose.
Identifier les Black Blocs qui ont saccagé de nombreux commerces parisiens ces derniers jours s'annonce laborieux. Samedi dernier, seuls 26 d'entre eux ont été placés en garde à vue. Un seul devrait pour l'heure être jugé.
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Les plus rodés, eux, ont échappé aux mailles du filet grâce à leurs cagoules et leurs gants. Pourtant, d'après une policière, le sentiment d'impunité des casseurs finit parfois par leur jouer des tours. "Ils sont finalement dans un effet un petit peu tunnel, ils ne se rendent plus compte de ce qu'ils font. À un moment ou un autre, forcément, ils vont commettre des erreurs", explique Linda Buquet.
Les Black Blocs ont beau repeindre les caméras de surveillance, leur amateurisme peut être flagrant. C'est le cas d'un homme qui a oublié que son ADN se retrouverait sur le pavé qu'il a arraché du sol, lors de l'agression ultra violente d'un policier en 2016. Les suspects avaient été confondus grâce à une casquette rouge, une basket blanche, un grain de beauté et même un caleçon.
Sur le papier, les dégradations matérielles sont punissables de cinq ans de prison. Le seul impératif pour les magistrats est d'obtenir des preuves formelles. "Des personnes qui étaient présentes, il y en a des centaines, des milliers (...) Si on n'a pas la certitude que cette personne est impliquée personnellement dans la dégradation, on ne pourra pas la condamner", rappelle Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats.
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