Accusations de violences sur un détenu au tribunal de Paris : le policier placé en garde à vue

Anaïs Condomines
Publié le 25 juillet 2018 à 11h50
Accusations de violences sur un détenu au tribunal de Paris : le policier placé en garde à vue
Source : Conférence des Avocats du Barreau de Paris

JUSTICE - Le fonctionnaire de police accusé d'avoir frappé et blessé un prévenu, lundi 23 juillet, au TGI de Paris, a été placé en garde à vue mardi soir. Une enquête de l'IGPN est ouverte à son encontre, tandis qu'il a lui aussi déposé plainte contre le jeune homme pour violence volontaire et menace de mort.

Il est accusé de violences par un prévenu. Un fonctionnaire de police a été placé en garde à vue mardi 24 juillet dans la soirée dans le cadre d'une enquête confiée à l'IGPN (Inspection générale de la Police nationale) pour violence volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, ouverte 24 heures plus tôt, selon les informations de l'Express confirmées par le parquet de Paris à LCI. 

Les faits pointés du doigt se seraient déroulés le lundi 23 juillet, au tribunal de grande instance de Paris. Un détenu, de retour dans une salle de comparution immédiate après une suspension d'audience, montre un visage amoché : son arcade sourcilière gauche est fendue et son œil gonflé. Interrogé par ses avocats qui n'avaient pas constaté ces blessures au début de l'audience, le prévenu, jugé pour vol en réunion, indique qu'un policier l'a frappé dans les toilettes, quelques minutes auparavant. 

Une seconde enquête ouverte

Immédiatement, les avocats du prévenu profitent de la présence du substitut du procureur à l'audience pour porter plainte. D'où cette enquête de l'IGPN ouverte très rapidement. Mais la version du prévenu et celle du fonctionnaire de police ne coïncident pas. En effet, le policier a lui aussi déposé une plainte pour menace de mort et violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Une seconde enquête a donc été ouverte dans ce dossier : cette fois-ci, elle vise le prévenu et a été confiée au commissariat du 17e arrondissement de Paris. 

En attendant, la Conférence des Avocats du Barreau de Paris, qui assure une rotation sur les comparutions immédiates, indique avoir saisi ce mercredi 25 juillet la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.


Anaïs Condomines

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