Affaire Grégory : Murielle Bolle confrontée à son cousin 32 ans après, "les deux discours ne concordent pas"

Publié le 28 juillet 2017 à 18h08, mis à jour le 28 juillet 2017 à 19h02
Cette vidéo n'est plus disponible

Source : Sujet JT LCI

JUSTICE - Murielle Bolle s'est retrouvée ce vendredi face à un membre de sa famille dont le témoignage a été déterminant dans sa récente incarcération. A l'occasion d'un "échange tendu", selon l'avocat de l’intéressée, "chacun est resté sur ses positions", a indiqué le procureur.

Des discours que tout oppose. Murielle Bolle et l'un de ses cousins, dont le témoignage a été déterminant dans son incarcération et sa mise en examen fin juin, ont confronté ce vendredi au palais de justice de Dijon leur version du déroulé de la soirée du 5 novembre 1984, un tournant de l'affaire Grégory. Murielle Bolle a notamment affirmé qu'elle "ne connaissait pas" ce parent, "qui est quand même son cousin germain", a relevé le procureur général, Jean-Jacques 

Bosc. Il a aussi précisé que "chacun des protagonistes" était resté "sur ses positions". 

"Les deux discours ne concordent pas (...) l'échange a été tendu", a pour sa part affirmé l'avocat de Murielle Bolle, Me Jean-Paul Teissonnière, à l'issue de la confrontation. Et de préciser : "Ce qui était important était la vérification des propos du cousin. Au-delà de la question de sa bonne foi ou de sa mauvaise foi, qui n'est pas une question qui nous intéresse directement, il y a des contradictions dans les dates notamment." 

Affaire Grégory : dans les secrets de Murielle BolleSource : Sept à huit
Cette vidéo n'est plus disponible

"Dans l'impasse"

Pour rappel, ce cousin aurait  livré "un témoignage très précis" aux gendarmes en révélant notamment que la jeune femme, qui avait 15 ans à l'époque, aurait ce soir là été molestée dans sa propre famille afin d'obtenir d'elle des rétractations après qu'elle a accusé Bernard Laroche de l'assassinat de Grégory Villemin. 

Mais selon Me Jean-Paul Teissonnière, qui estime que "les déclarations du cousin sont dans une impasse", "il est impossible que les faits qu'il décrit se soient produits le 5 ou le 6 (novembre 1984) avant la rétractation."  "Non, je n'ai pas été frappée", avait rétorqué de son côté Murielle Bolle lors de sa garde à vue, fin juin, dans les Vosges, selon des extraits des procès-verbaux publiés par le quotidien Libération. Une position qu'elle a donc à nouveau tenue ce vendredi.

"Déçu que Murielle n'ait pas changé sa position"

"On est parole contre parole", a pour sa part déclaré Me Jean-Christophe Tymoczko, l'avocat du cousin, qui avait été entendu fin juin pour la première fois depuis 1984. Et de préciser au micro de LCI : "Mon client a réitéré l'ensemble de ses déclarations" et "est déçu que Murielle n'ait pas changé sa position."

Murielle Bolle a été mise en examen le 29 juin pour "enlèvement suivi de mort" et placée en détention provisoire par la présidente de la chambre de l'instruction, qui instruit le dossier.  Ses avocats ont déposé une demande de remise en liberté, qui sera examinée le 4 août par la chambre de l'instruction. 


Audrey LE GUELLEC

Tout
TF1 Info