FAIT DIVERS - Le principal suspect dans l'affaire Maëlys a été entendu vendredi par les juges dans une nouvelle affaire d'agression sexuelle sur mineure. Au cours de cette audition, il a reconnu des penchants pédophiles, selon l'Express et le Dauphiné, une information confirmée à LCI de source proche du dossier.
Des tendances pédophiles. C’est ce que Nordahl Lelandais a reconnu devant les juges, révèle ce mardi RTL, une information confirmée ensuite à LCI, quatre jours après une nouvelle mise en examen pour le principal suspect dans le meurtre de la petite Maëlys.
"Je ne faisais plus vraiment la différence entre une femme et une enfant", aurait déclaré Nordahl Lelandais, selon le Dauphiné Libéré. En cause ? Une consommation d’alcool et de drogue. Des excuses inconcevables pour les familles des victimes : "Mes clients sont évidemment choqués qu'il puisse mettre ça sur l'abus d'alcool et de drogue", a précisé à RTL maître Caroline Raymond, avocate des familles. Et d’ajouter : "À un moment, il faut assumer ses actes".
Ces attouchements, en juillet 2017, constitueraient son premier passage à l'acte pédocriminel, précise L’Express, et ce même s'il a confié avoir déjà ressenti une attirance pour les petites filles "quand il était plus jeune".
"Combien d'autres victimes risquent-elles d'être découvertes ?"
Selon l'hedomadaire, ses aveux sont intervenus vendredi alors qu'il venait d'être mis en examen pour agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans et captation d'une vidéo pédopornographique. L'ex-maître chien était en effet interrogé au sujet d'une vidéo trouvée en sa possession montrant des attouchements sur sa petite-cousine et filleule âgée de 4 ans au moment des faits, a indiqué à l'AFP l'avocate des parents de la fillette, Me Caroline Rémond. Sur cette vidéo, on voit "une main se livrer à des attouchements sexuels sur une fillette. Nordahl Lelandais est parfaitement identifiable", a déclaré l'avocate, précisant qu'il "n'y a pas de pénétration digitale.
En juillet dernier, l'ancien militaire avait déjà été mis en examen pour les mêmes infractions, liées à une autre vidéo, montrant l'agression d'une autre petite-cousine, âgée de six ans, dans son sommeil. Les images auraient été tournées une semaine avant le meurtre de la petite Maëlys, que Lelandais a également avoué.
Les parents des deux enfants "sont dévastés, triplement traumatisés. Avant les agressions, aucun signal ne les avaient alertés chez Lelandais, un familier, choisi comme parrain de la fillette la plus jeune, et ils s'inquiètent : "Au vu de ces nouveaux éléments et de ces aveux, nous pensons que le profil de Nordahl Lelandais penche vers celui d’un prédateur sexuel plutôt que d’un tueur en série ? Notre crainte, c’est qu’il y ait d’autres victimes", confie à LCI, Caroline Rémond, l'avocate des familles des petites cousines de Lelandais.