INTERVIEW - Après que l'avocat des parents de Maëlys a tiré à boulets rouges sur celui de Nordahl Lelandais, après les conférences de presse remarquées de ce dernier et du conseil de Jonathann Daval, nous avons interrogé la présidente du Conseil national des barreaux (CNB) Christiane Féral-Schull sur la place prise par les avocats sur la scène médiatique ces dernières semaines.
Plusieurs avocats ont été pointés du doigt ces dernières semaines pour avoir un peu trop parlé. C’est notamment le cas de Me Randall Schwerdorffer, le conseil de Jonathann Daval, rappelé à l’ordre par le bâtonnier de Besancon et par la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes pour s’être exprimé alors que son client se trouvait toujours en garde à vue. Sur le site internet de Libération, le bâtonnier a estimé qu'"un avocat ne peut pas décider de s'exprimer tous azimuts dans la presse sur un dossier en cours d'instruction".
Plus récemment, Me Jakubowicz, l’avocat de Nordahl Lelandais a été lui aussi critiqué pour avoir donné des détails sur les conditions dans lesquelles son client a conduit les enquêteurs à retrouver le corps de la petite Maëlys. Dernière personne à l'avoir fait : l'avocat des parents de la jeune fille disparue, Me Rajon, qui s'est interrogé à propos de son confrère, vendredi 9 mars : "Comment a-t-il pu affirmer publiquement que les enquêteurs s'étaient fourvoyés en négligeant des pistes importantes et en construisant un dossier autour de la culpabilité de son client ?"
Mais qui est responsable ? Les avocats se laissent-ils emporter par "l’émotion médiatique" ? Sont-ils devenus des personnages cathodiques de premier plan ? Pour tenter d’y voir plus clair, nous avons interrogé Me Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB).
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