Assistants d'eurodéputés : Louis Aliot, vice-président du FN, à son tour mis en examen

Publié le 22 décembre 2017 à 17h59, mis à jour le 22 décembre 2017 à 19h20
Assistants d'eurodéputés : Louis Aliot, vice-président du FN, à son tour mis en examen

JUSTICE - Le vice-président du FN, Louis Aliot, ancien eurodéputé, a été mis en examen ce vendredi pour "abus de confiance" dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants de députés européens du parti d'extrême droite.

L'étau judiciaire se resserre autour du Front national : après Marine Le Pen et son parti, voilà que Louis Aliot est à son tour mis en examen dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés frontistes. Il a été interrogé pour la première fois par un juge du pôle financier, au sujet de l'emploi, de juillet 2014 à fin février 2015, de son ex-assistant parlementaire Laurent Salles, déjà mis en examen pour "recel d'abus de confiance". La présidente du FN et ex-eurodéputée 

Marine Le Pen et quatre assistants parlementaires étaient déjà mis en examen dans cette enquête qui vise 17 élus et une quarantaine de collaborateurs.

Depuis deux ans, les enquêteurs cherchent à savoir si le Front national et sa présidente Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la présidentielle, ont profité des fonds alloués par l'Union européenne pour embaucher des assistants parlementaires qui étaient en réalité affectés à des tâches au parti. Préjudice pour le Parlement européen : 5 millions d'euros entre 2012 et 2017, selon les estimations de l'institution.

La justice politique de mon pays vient de déposer au pied du sapin un petit cadeau de Noël
Louis Aliot

"La justice politique de mon pays vient de déposer au pied du sapin un petit cadeau de Noël. Malgré cette attention et la

violation du secret de l'instruction, je continuerai à défendre ma liberté et l'indépendance des députés conformément à la

séparation des pouvoirs", a réagi sur Twitter Louis Aliot, député des Pyrénées-Orientales.

Son avocat va porter plainte

Son avocat, Me Marcel Ceccaldi, a estimé qu’un juge judiciaire ne pouvait pas apprécier le travail d'un assistant parlementaire. "On oublie les règles essentielles de la séparation des pouvoirs", a-t-il déclaré à LCI. Par ailleurs, il s'est dit furieux de la diffusion de l’information sur la mise en examen de son client. C’est pourquoi il va porter plainte la semaine prochaine pour violation du secret de l’instruction. 

"Quand un magistrat du parquet viole la loi (...), ça signifie qu'il s'érige en censeur de la société et non plus en autorité chargée de la loi", a-t-il déclaré à Reuters, tout en précisant garder sa confiance aux deux juges d'instruction chargés du dossier, Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke. "Cette attitude est dangereuse pour l'équilibre des pouvoirs", a-t-il ajouté. "Il faut mettre fin à ces dérives". 


La rédaction de TF1info

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