JUSTICE - La cour d'assises spéciale de Paris a condamné ce jeudi trois jeunes nationalistes corses à des peines de 5 à 8 ans de prison pour un attentat commis en 2012 contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse).
Le verdict était très attendu alors que la tension était monté d'un cran sur l'île de Beauté. Les trois jeunes nationalistes, jugés par la cour d'assises spéciale de Paris, pour un attentat commis en 2012 contre la sous-préfecture de Corte en Haute-Corse, ont été condamnés ce jeudi à des peines de prison ferme.
Parmi les accusés présents au procès, Nicolas Battini a été condamné à 8 ans de prison et Stéphane Tomasini à 5 ans de prison. Le troisième homme, Joseph-Marie Verdi, petit-fils de l'ancien dirigeant indépendantiste Charles Pieri, actuellement en fuite et sous le coup d'un mandat d'arrêt, a été condamné à 6 ans de prison "par défaut".
Des incidents avaient éclaté mercredi soir
Après les réquisitions, plusieurs dizaines de nationalistes s'étaient rassemblées mercredi 5 octobre en fin d'après-midi à Bastia à l'appel de l'organisation Ghjuventu Indipendentista (GI, Jeunesse indépendantiste) à laquelle appartiennent Nicolas Battini et Joseph-Marie Verdi.
Dans la soirée des incidents avaient éclaté lorsque des jeunes, certains encagoulés, ont lancé des cocktails Molotov et incendié des conteneurs à ordure. Quatre policiers et gendarmes ont été blessés et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné "avec la plus grande fermeté des dégradations et des violences inacceptables".
La justice reproche aux trois accusés d'avoir participé à un attentat à la voiture bélier le 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte. Ce jour-là, une voiture avait défoncé la grille et pénétré dans la cour. Elle avait été incendiée et un engin explosif, qui n'avait pas fonctionné, avait été retrouvé.
Le principal accusé, Nicolas Battini, a été mis en cause pas deux proches et son ADN a été retrouvé dans une maison abandonnée à Corte où les enquêteurs ont découvert du matériel utilisé pour l'attaque de la sous-préfecture. Il est aussi jugé pour une attaque à l'engin explosif de l'Office de l'environnement de Corte, la nuit du 8 février 2012, qui n'avait causé que des
dégâts matériels, où son ADN a aussi été retrouvé.