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Accusé par la justice japonaise, lâché par l'État français, Carlos Ghosn a démissionné de son poste de PDG de Renault mercredi soir. Une démission confirmée par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui a indiqué à l'AFP que l'administrateur référent de Renault, Philippe Lagayette, a "reçu hier soir la lettre de démission de Carlos Ghosn". Et d'affirmer dans une interview à Bloomberg que "désormais il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance parce que le plus important aujourd'hui, c'est de préparer le futur de Renault et de l'alliance".
La démission de Carlos Ghosn fait entrer Renault dans une nouvelle ère. Un conseil d'administration, qui s'est tenu dans la matinée, a officiellement intronisé un nouveau tandem à la tête du constructeur, composé de Thierry Bolloré, jusqu'alors adjoint de Carlos Ghosn, nommé directeur général, et de Jean-Dominique Senard, actuel patron de Michelin, élu président de Renault.
Accusé d'avoir dissimulé ses revenus
Incarcéré depuis deux mois au Japon, Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir omis de déclarer aux autorités boursières entre 2010 et 2015 une grande partie de ses revenus au titre de ses fonctions chez Nissan. Son procès, à l'issue duquel il risque jusqu'à 15 ans de prison, n'aura pas lieu avant plusieurs mois.
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Derrière la succession à la tête de Renault se joue la question de la présidence de l'Alliance Renault-Nissan. Cette Alliance est numéro un mondial de l'automobile en 2017 avec 10,6 millions de véhicules vendus. Au sein de cette alliance, le pouvoir est dans les mains de Renault, qui détient 43% de Nissan, alors que ce dernier possède 15% du constructeur français - sans droit de vote - et 34% de Mitsubishi. Les statuts de l'alliance prévoient par ailleurs que son PDG soit nommé par Renault, et son vice-président par Nissan.
Cette situation est héritée du sauvetage de Nissan par Renault en 1999, alors que le groupe japonais risquait la faillite. Désormais, Nissan pèse près de deux fois plus que Renault en Bourse et a vendu 5,81 millions de véhicules en 2017 contre 3,76 millions pour Renault. Malgré les critiques des japonais sur ce déséquilibre, le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, affirme que l'alliance n'est "absolument pas en danger".
La rédaction de LCI
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