CYBER-HARCÈLEMENT - Deux plaintes ont été déposées notamment contre Facebook et Snapchat ce jeudi à Nîmes, où des collégiens harcelaient des camarades de classe.
Facebook et Snapchat accusés d’être complices de harcèlement. L'AFP rapporte que deux plaintes ont été déposées notamment contre ces deux réseaux sociaux mondialement connus ce jeudi 27 juin à Nîmes , où un groupe de collégiens harcelait des camarades de classe en diffusant des "photomontages" à caractère sexuels d’enfants - l’une des victimes a 13 ans - et d'adolescents.
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Sur la plainte, Facebook France, Snap group Sas, et "Netflix". Ce nom ne désigne pas ici la plateforme de films et séries en ligne mais un groupe de collégiens nîmois. Outre des photomontages dégradants, les jeunes femmes ont dû subir "des menaces réitérées de violences physiques" et "des insultes répétées à caractère sexuel". Les auteurs faisaient ainsi pression afin d’essayer d’obtenir des faveurs sexuelles. "Pour l’instant, une victime s’est constituée partie civile, mais il y a des faits concernant d’autres jeunes adolescentes", a certifié l’avocate Me Khadija Aoudia auprès de l’AFP.
Facebook et Snapchat accusés de "diffusion d’images et de photos à caractère pornographique"
Reste qu'ici, contrairement au cas "traditionnels" de harcèlement, Me Aoudia a voulu responsabiliser les plateformes sur lesquelles ces jeunes ont causé "des dommages irréparables". Selon elle, ces multinationales "qui dégagent des bénéfices considérables" ont comme devoir de "protéger les plus faibles". Citée par l’AFP, elle s’explique : "Ils se doivent d’investir dans des paramètres de contrôle pour ne plus diffuser des photos à caractère sexuel concernant des enfants, des adolescents."
Le réseau Messenger, qui dépend du géant Facebook, et Snapchat, sont ainsi visés dans cette plainte, au même titre que les auteurs des photomontages, pour "diffusion d’images et de photos à caractère pornographique" mais aussi pour "complicité de corruption de mineurs". Les collégiens qui sévissaient sur les réseaux sociaux en harcelant des camarades scolarisées dans le même établissement, sont visés, eux, pour diffusion d’images à caractère pornographique, chantage, ou encore violences et agressions sexuelles, selon la plainte. Le procureur de Nîmes a indiqué à l’agence qu'une enquête était en cours.