VERDICT - Trois ans après la mort d'Alexia Daval, son mari, Jonathann, a été jugé coupable et condamné à 25 ans de réclusion criminelle samedi par la cour d'assises de Vesoul (Haute-Saône). Voici les dernières infos en direct sur le procès.
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"LA FAMILLE D'ALEXIA ASPIRE À LA PAIX"
"Désormais la famille d'Alexia aspire à la paix. A une forme de sérénité qui est perdue depuis des années, explique ce dimanche Me Caty Richard, l'avocate de la famille Fouillot sur LCI. Le bonheur il ne sera pas retrouvé parce qu'Alexia leur manquera toujours. Mais la sérénité, oui, c'est ce qu'on espère."
LA SOEUR D'ALEXIA "SOULAGÉE"
"Le plus important, c'est que ce soit une peine juste", a réagi la soeur d'Alexia Daval, interrogée par LCI. "On sait de toute façon que la perpétuité réelle n'existe pas et qu'il sortira bien un jour, quoi qu'il arrive. Un jour, il va falloir que j'explique à mes enfants qu'il va sortir. Deux ans plus tôt ou deux ans plus tard, ça n'aurait pas changé grand-chose." Stéphanie Gay se dit surtout "soulagée" d'avoir entendu les avocats de Jonathann Daval affirmer qu'il ne ferait pas appel.
UN PROCÈS HORS NORMES
Retour sur six jours d'audience haletants.
"UN COMBAT JUSTE POUR ELLE"
La famille d'Alexia Fouillot a exprimé sa satisfaction après l'annonce de la peine de 25 ans de prison prononcée contre Jonathann Daval. Un verdict qu'elle estime "à la hauteur de sa souffrance".
VIDÉO - "Ce combat, c'était juste pour elle" : les parents d'Alexia soulagés après la condamnation de Jonathann Daval
SYMBOLE DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
"J'espère qu'Alexia sera le symbole de toutes les femmes qui meurent sous les coups de leur mari. Elle est morte en 2017, elle était la 127e victime sur 140 (sur l'année : ndlr)", rappelle sa mère. À l'époque, on déplorait "un meurtre tous les trois jours. Aujourd’hui, on en est à un tous les deux jours et demi. On régresse. Il faut se battre contre cela".
L'ACCUSÉ EST RESTÉ STOÏQUE
À l'énoncé du verdict, Jonathann Daval n'a manifesté aucune réaction.
VOLONTÉ DE TOURNER LA PAGE
"La vérité, je ne l'aurai jamais mais ce n'est pas grave car il est en prison"
"UN SOULAGEMENT"
La mère d'Alexia, Isabelle Fouillot, dit ressentir "un soulagement, ce soir". Elle s'attend à "ne jamais avoir la vérité". Mais pense pouvoir tourner la page maintenant que cette condamnation de l'accusé à 25 ans de prison a été prononcée.
LA FIN D'UN PROCÈS
Au terme d'un procès d'une semaine devant la cour d'assises de la Haute-Saône, Jonathann Daval a donc été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de la Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia en octobre 2017.
Jonathann Daval condamné à 25 ans de prison pour le meurtre d'Alexia Fouillot
PAS D'APPEL DE LA DÉCISION
"Nous avons pu travailler dans de bonnes conditions. Nous acceptons la décision", indique Ornella Spatafora, l'une des avocates de l'accusé.
"C'EST EXACTEMENT CE QUE J'ESPÉRAIS"
Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval, estime que la peine prononcée va lui permettre de "tourner une page après trois ans de combat".
QUELLE PEINE DE PRISON EFFECTIVE ?
Jonathann Daval condamné à 25 ans de réclusion criminelle, mais quelle durée réelle de prison ?
"UNE DÉCISION A LA HAUTEUR DE NOTRE SOUFFRANCE"
25 ans de prison, c'est "une très bonne décision à la hauteur de notre souffrance. C'est ce que j'espérais. Cela va nous permettre de tourner la page", réagit la mère d'Alexia Fouillot.
L’audience est levée. C’est la fin de ce procès pénal pour le meurtre d’Alexia. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:07:52 +0000 2020
LE VERDICT EST TOMBÉ
L'avocat général avait requis la réclusion criminelle à perpétuité en fin de matinée. L'accusé a été reconnu cet après-midi "coupable du meurtre de son épouse Alexia Fouillot" et a donc été condamné à une peine moins lourde.
J. Daval est condamné à la peine de 25 ans de reclusion criminelle. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:07:05 +0000 2020
« M. Jonathann Daval est jugé coupable du meurtre de son épouse Alexia Fouillot. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:06:30 +0000 2020
La cloche retentit. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:05:16 +0000 2020
Les avocats, la famille d’Alexia, l’accusé, les journalistes. Tout le monde est dans la salle. Ne reste plus que le jury. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:03:45 +0000 2020
Cela signifie que le jury s’est rapidement mis d’accord sur la peine à infliger à Jonathann Daval. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:02:11 +0000 2020
Le délibéré a duré 2h. C’est court pour un procès aux assises. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 16:00:06 +0000 2020
VERDICT IMMINENT
Le jury a délibéré pendant environ deux heures.
De retour dans la salle d’audience. Nous connaîtrons la peine prononcée à l’encontre de Jonathann Daval d’ici quelques minutes. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 15:56:14 +0000 2020
VERDICT ATTENDU DANS LA JOURNÉE
Après six jours de procès, la cour s'est retirée en milieu d'après-midi pour délibérer. Plusieurs heures seront sans doute nécessaires pour que les trois magistrats professionnels et les six jurés (cinq femmes et un homme) prononcent leur verdict.
Obtenir la majorité de cinq jurés est décisive, comme l'expliquait dans la matinée l'avocat Bertrand Périer, sur LCI : "Pour faire voter les neuf jurés, on part de la peine la plus élevée, c'est-à-dire dans ce cas la perpétuité. Si celle-ci n'obtient pas la majorité de cinq, on dégrade la peine. On passe alors à 30 ans. Si cette peine inférieure n'a pas non plus la majorité, on descend au fur et à mesure pour arriver à la peine qui va recueillir cette majorité."
LE TEMPS DE LA DÉLIBÉRATION
"Les jurés de cour d'assises ont une tâche très délicate", estime l'avocat général, Emmanuel Dupic.
Le jury va maintenant se retirer et délibérer avant de rendre son verdict dans plusieurs heures. À tout à l’heure #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 13:28:31 +0000 2020
Jonathann Daval a parlé lentement, entourant chaque mot d’un silence. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 13:27:09 +0000 2020
« Pardon. Pardon. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 13:26:16 +0000 2020
LES DERNIERS MOTS DE L'ACCUSÉ
Me Randall Schwerdorffer, l'un des avocats de l'accusé : "Je vais l'écouter, je ne sais pas du tout ce qu'il va dire. On ne lui prépare pas ses prises de parole".
Jonathann Daval se lève. Il va prononcer ses derniers mots. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 13:25:23 +0000 2020
L’audience reprend. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 13:24:47 +0000 2020
LE PROCÈS ATTEND LE VERDICT
Au terme de six jours d'audience (un de plus que prévu tant les débats ont été nourris), les trois magistrats professionnels et les six jurés, cinq femmes et un homme, prononceront leur verdict attendu d'ici au début de la soirée.
L’audience est suspendue jusqu’à 14h15 avec les derniers mots de Jonathann Daval avant sa condamnation. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:20:55 +0000 2020
« Vous prononcerez la peine que vous estimerez juste. Vous prononcerez une peine en femmes et en hommes libres. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:19:41 +0000 2020
"AUCUN POINT COMMUN AVEC UN TUEUR EN SÉRIE"
Expliquant qu'il ne s'agit "pas d'un crime de sang froid" mais d'un "coup de sang" qui a dégénéré, Me Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval, rappelle que la "perpétuité est une peine que l'on prononce pour les criminels les plus dangereux de la société : Francis Heaulme, Fourniret, Dutroux" notamment. Des tueurs en série avec lesquels, selon lui, l'accusé n'a "aucun point en commun".
« Je vous demande de ne pas suivre les réquisitions de l’avocat général. Vous ne jugez pas Guy Georges ici. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:18:11 +0000 2020
« Le passage à l’acte sur une phrase de trop d’Alexia, on ne l’excuse pas. On ne tue pas une femme pour une remarque, ni un homme ! Évidemment qu’on est tous d’accord ! Mais juger, ce n’est pas excuser, c’est comprendre ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:17:11 +0000 2020
Me Randall Schwerdorffer critique un procès-spectacle. [Aux jurés] « Vous devez arrêter cette folie. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:13:16 +0000 2020
« Un journaliste m’a dit ‘c’est glaçant, maître’. Évidemment que c’est glaçant ! Vous connaissez un meurtre sympathique, vous ? Tous les meurtres sont glaçants. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:06:51 +0000 2020
« N’importe qui peut se retrouver dans une cour d’assises (...) On n’apprend pas à vivre en couple. On devrait peut-être, ça servirait plus que les mathématiques. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:05:23 +0000 2020
« Une simple altercation dégénère. En découlent des coups au visage et une strangulation. C’est ça que vous jugez. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 12:02:14 +0000 2020
« Dans un dossier qui n’est pas médiatisé, c’est ce qu’on appelle un coup de sang. Un déferlement de violence qui dure quelques minutes. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:59:54 +0000 2020
« Alors oui, ça explose. Jonathann Daval n’a jamais été violent. Sauf une fois dans sa vie. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:59:12 +0000 2020
« Jonathann Daval, son fonctionnement dans le couple c’est fuir. Il fuit. Ce soir-là malheureusement, il n’a pas pu fuir. Elle le retient ou il la retient, peu importe. Il y a une confrontation. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:58:04 +0000 2020
« On n’est pas là pour croire dans une cour. L’intime conviction, ce n’est pas l’intime intuition. C’est tellement plus profond que ça. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:56:42 +0000 2020
Tout au long de sa plaidoirie, Me Randall Schwerdorffer s’avance régulièrement, loin de son micro, pour s’adresser directement aux jurés, au plus près de ceux qui vont juger son client. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:54:05 +0000 2020
L'ACCUSÉ EST-IL "DANS LA VIOLENCE" ?
En fin de matinée, l'avocat général avait souligné la violence du crime : "La vérité n'est pas entendable : c'est épouvantable de tuer une femme parce que vous ne voulez pas qu'elle vous quitte. Vous allez juger l'agonie d'une femme mariée, sa seconde mort qui est la crémation, et une troisième mort, l'accusation d'une famille obligée de porter ce crime", a-t-il lancé, faisant allusion aux accusations portées un temps par l'accusé à l'encontre de sa belle-famille.
« On a disséqué la vie de Jonathann Daval, rien n’a échappé aux enquêteurs : il n’y a jamais eu la moindre violence chez Jonathann Daval. Il n’affronte pas l’autre, jamais. Il n’affronte pas la discussion, il n’est pas dans la violence. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:51:45 +0000 2020
« La cour d’assises, c’est la réalité. Dans tout ce qu’elle a de magnifique et de plus terrible. C’est ça une cour d’assises ! Ça n’a rien à voir avec un féminicide, ça n’est pas une histoire de possession. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:49:33 +0000 2020
« Lui, il répond toujours à côté de la plaque parce qu’il ne comprend rien ! ‘Bisous mon cœur, je t’aime’. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:48:28 +0000 2020
« Vous n’êtes pas là pour croire aux scénarios des parties civiles, aux scénarios de l’avocat général. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:47:13 +0000 2020
« La maison était devenue une prison pour l’un et une prison pour l’autre. On était profondément malheureux des deux côtés. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:46:27 +0000 2020
Me R. Schwerdorffer invite les jurés à ne pas être perméables à l’opinion publique et à ce qui se dit dans la presse. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:44:41 +0000 2020
« On vous parle de préméditation ? On vous ment. Ça, c’est de la manipulation judiciaire. Il n’y a aucune manipulation dans cette affaire. Les mensonges sont tous postérieurs [au crime]. On vous a parlé de viol post-mortem ! Honteux. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:43:08 +0000 2020
« Il a trouvé en Alexia tout ce qu’il n’avait pas chez lui. Un niveau social. Cette femme qu’il n’avait même pas osé remarquer. ‘Moi qui me sens tout petit’. C’est énorme. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:41:47 +0000 2020
« Il peut prendre soin d’elle mais il ne pourra jamais la combler. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:40:34 +0000 2020
« Ce n’est pas salir l’image d’Alexia que de dire que c’était une femme comme vous, et Jonathann Daval un homme, comme vous. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:39:55 +0000 2020
« On doit le dire : le couple n’allait pas bien. Alexia était excédée par ce garçon. Ça, c’est la réalité ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:39:04 +0000 2020
« Acceptez que ce soit juste Jonathann Daval, celui que l’on appelle un garçon, ‘un enfant’ comme l’a dit la mère d’Alexia, elle le connaît bien. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:38:12 +0000 2020
« Tout ce qui fait l’affaire Daval, c’est la médiatisation. Vous n’êtes pas le bras armé des associations extrémistes-féministes. On ne juge pas un féminicide. Nous sommes renvoyés ici pour un meurtre, et c’est assez. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:37:00 +0000 2020
« C’est ahurissant ce qu’il s’est passé dans cette cour d’assises. Vos réquisitions sont complètement en décalage avec les témoignages. Quand on ne sait pas tout, on ne devine pas. On n’a pas toutes les réponses, et il faut l’accepter. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:35:22 +0000 2020
« Ce couple a connu des vicissitudes terribles, une crise de couple. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:33:49 +0000 2020
« Vous n’oublierez jamais ces six jours que nous avons passés ensemble. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:32:46 +0000 2020
« Vous allez juger, comme c’est écrit derrière vous sur ce serment, ‘sans haine et sans crainte’. Une peine, ce n’est pas une vengeance. (...) Et je n’ai pas vu Guy Georges [dans ce box]. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:32:13 +0000 2020
« La perpétuité est la peine qu’on donne pour les criminels les plus dangereux de la société : Francis Heaulme, Fourniret, Marc Dutroux, Guy Georges. Nous, nous défendons Jonathann Daval. On n’est pas sur ce type de criminel. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:30:18 +0000 2020
L’audience reprend. Me Randall Schwerdorffer se lève. C’est la dernière ligne droite du procès. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:28:17 +0000 2020
LES ARGUMENTS DES DEUX CAMPS
L'avocat général a requis en fin de matinée la perpétuité, avançant que Jonathann Daval avait tué Alexia "parce qu'elle voulait le quitter". La défense est quant à elle revenue sur le coule qu'ils formaient et sur le "dysfonctionnement" en son sein, qui a mené au drame.
Le président suspend la séance pour 15 minutes. Avant la dernière plaidoirie et les derniers mots de l’accusé. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:03:00 +0000 2020
« Une peine juste, c’est celle qui sanctionnera Jonathann pour ce qu’il a fait et pour l’homme qu’il est. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 11:01:10 +0000 2020
« Ça pose une question que vous devez avoir en tête pendant le délibéré : l’acte qui lui est reproché et la personne qu’il est sont-ils en adéquation ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:59:40 +0000 2020
« Il faut prendre en compte la personnalité de J. Daval. Gentil, serviable. Je ne crois pas qu’on puisse dire beaucoup de mal de lui. C’est aussi pour ces qualités qu’ils l’ont aimé. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:58:33 +0000 2020
Elle évoque tout d’abord le contexte. « Ce n’est pas un acte de sang-froid. Il n’y a pas de dangerosité criminelle, comme l’a dit l’avocat général. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:57:19 +0000 2020
« Il y a plusieurs paramètres à prendre en considération pour [définir] la peine qui doit être prononcée à l’encontre de J. Daval. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:56:21 +0000 2020
«Il ne peut pas lui offrir la vie dont elle rêvait. Vous l’avez bien compris, ce n’est pas un garçon qui a beaucoup confiance en lui. Mais il perd tout quand Alexia lui dit ‘t’es pas un homme, pourquoi t’es pas comme ça’, il n’a plus rien. C’est ce qui se passe ce soir-là» #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:54:39 +0000 2020
L’avocate réfute la thèse des parties civiles, qui est aussi celle de l’avocat général : « Il n’y a pas de séparation. Le couple a des projets. Mais la fausse-couche va mettre à néant tous les espoirs. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:51:19 +0000 2020
« Dans un couple, si votre mari, votre femme, vous dit ‘je vais y aller’, il y a débat, il y a discussion. Mais Jonathann, il ne peut pas. Alors il ment. C’est plus simple. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:49:26 +0000 2020
Selon l’un de mes confrères, Jonathann Daval a un petit papier plié dans la main, qu’il regarde de temps en temps. Il s’agit peut-être de ses derniers mots. C’est lui qui aura la parole le dernier. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:48:09 +0000 2020
COMMENT LES JURÉS DÉLIBÈRERONT
L'avocat Bertrand Périer, explique sur LCI que la majorité de cinq jurés est décisive : "Pour faire voter les neuf jurés, on part de la peine la plus élevée, c'est-à-dire la perpétuité dans ce procès. Si celle-ci n'obtient pas la majorité de cinq, on dégrade la peine. On passe alors à 30 ans. Si cette peine n'a pas non plus la majorité, on descend au fur et à mesure pour arriver à la peine qui va recueillir cette majorité.
« Jonathann ne voyait pas cette souffrance chez Alexia. Cette souffrance, elle se voyait aussi dans sa perte de poids. Cette anorexie, mettons les mots sur les mots, ce n’est pas anodin. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:46:55 +0000 2020
Me O. Spatafora revient sur les « crises », les « black-out » d’Alexia. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:44:48 +0000 2020
« Comment faire avec un mari qui a des troubles de l’érection ? Alors Alexia se remet énormément en cause. ‘Est-ce que c’est mon physique qui ne lui convient plus ?’ On comprend aisément en tant que femme, c’est dur. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:41:05 +0000 2020
« Ce garçon est-il prêt, a-t-il les armes suffisantes pour construire cette vie de famille qu’Alexia souhaite ? Il n’arrivera pas à dire à sa femme ‘pour le moment, je ne me sens pas prêt’. Comment dire ça après 10 ans de relation ? Alors il va fuir et subir. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:39:16 +0000 2020
« Alexia est heureuse dans cette union. Le couple s’aime. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:36:26 +0000 2020
« Au sein de ce couple, auprès de celle qu’il aime, il se sent peut-être pour la première fois exister. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:35:21 +0000 2020
Me Ornella Spatafora retrace chronologiquement les éléments biographiques dont on dispose sur l’accusé, sur la victime et sur le couple qu’ils formaient. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:34:31 +0000 2020
« Jonathann trouvera rapidement sa place, la place du fils que les parents n’ont pas eu, au sein de cette famille. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:32:56 +0000 2020
« Jonathann et Alexia sont jeunes quand ils se rencontrent. Quand on est toute jeune, on est heureuse de sortir avec un garçon plus vieux, doux, affectueux et, en plus, qui plaît à nos parents. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:31:58 +0000 2020
« On ne peut pas faire fi du cheminement qui amène un homme, comme vous et moi, que rien n’avait prédisposé, [à commettre un tel acte]. On ne naît pas criminel, on le devient. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:29:19 +0000 2020
« Après 5 jours de débats, je pense que vous disposez de toutes les cartes pour prendre la décision la plus juste. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:26:38 +0000 2020
La première plaidoirie de la défense sera de Me Ornella Spatafora. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:25:18 +0000 2020
L’audience est suspendue jusqu’à 11h15. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:00:54 +0000 2020
RÉQUISITIONS
L'avocat général Emmanuel Dupic a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de Jonathann Daval, auteur d'un "crime presque parfait" parce que sa femme Alexia "voulait le quitter".
« Je vous demande de prononcer une peine de reclusion à perpétuité. Je fais confiance à votre sagesse, votre décision sera la mienne. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 10:00:06 +0000 2020
« Mesdames et messieurs les jurés, je vais en appeler à votre courage. Au nom du peuple français. Cette décision sera regarder. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:58:25 +0000 2020
« Alors quelle peine ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:57:28 +0000 2020
« Alors il est difficile de ne pas s’identifier au calvaire de cette jeune femme de 29 ans qui est massacrée par son mari. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:57:06 +0000 2020
« Et puis il y a la crémation. Elle devait couronner un crime parfait : la disparition du corps dans un bois isolé, et la vie continuait ! Mais sans Alexia. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:56:18 +0000 2020
Il lit cette définition du dictionnaire médico-légal : « La strangulation est une asphyxie mécanique. Deux facteurs interviennent : un facteur mécanique et un facteur asphyxique. Le temps de survie est égal à celui de la pendaison, environ 3 minutes. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:53:11 +0000 2020
« Le législateur pour protéger les femmes dans le couple a prévu cette peine. » Il fait référence à la peine prévue pour le crime de meurtre sur conjoint, la réclusion à perpétuité. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:47:21 +0000 2020
« Alors quelle est la peine que nous pouvons prononcer ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:44:49 +0000 2020
J. Daval est jugé pour meurtre sur conjoint. C’est une circonstance aggravante depuis 1992, rappelle l’avocat général. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:44:28 +0000 2020
« Vous allez juger un crime conjugal. Certains, depuis les mots de Simone de Beauvoir, appellent cela un ‘crime de féminicide’. Dans notre pays, une femme décède sous les coups de son mari tous les 2 jours et demi. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:43:06 +0000 2020
D’après Me Samuel Esteve, la défense plaidera le « pétage de câble » (ainsi l’a dit l’accusé) d’un homme écrasé dans un couple dysfonctionnel. C’est une thèse. Les jurés devront étudier ces différentes visions pour délibérer et décider de la peine idoine. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:37:28 +0000 2020
Lors des plaidoiries et réquisitoires, chaque partie propose aux jurés une thèse, une vision des faits qui colle, d’après elle, aux éléments du dossier. Celle de l’avocat général : Alexia Daval voulait quitter son mari, un manipulateur, qui ne l’a pas supporté et l’a tuée. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:33:00 +0000 2020
« Vous êtes devant un drame conjugal. Et dans un drame conjugal, c’est extrêmement rare d’avoir cet état d’esprit : [Jonathann Daval] nous tient tête froidement. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:28:29 +0000 2020
« Il y a des interrogations sur le pourquoi. On a aussi des interrogations sur les zones de crémation : le visage, les parties génitales... » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:23:11 +0000 2020
Selon l'avocat général, Jonathann Daval a tué sa femme car elle "voulait le quitter". La défense estime au contraire, de son côté, que l'accusé était "une personne soumise" à sa femme qui faisait "des crises" violentes et que ce jour là, "il a explosé".
« Moi je crois, comme l’a dit Me Portejoie, que la vérité du mobile n’est pas entendable. Parce qu’il est épouvantable de tuer une femme parce qu’on ne veut pas qu’elle nous quitte. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:20:03 +0000 2020
« Alors oui, il l’a tuée parce qu’elle voulait probablement le quitter. Il l’a fait avec sa personnalité : c’est un menteur, un manipulateur. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:16:31 +0000 2020
Pour lui, le procès n’a démontré aucune violence de la part d’Alexia. En revanche, dit-il en substance, la peur de la séparation du couple existe bel et bien chez Jonathann Daval. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:15:53 +0000 2020
« Moi je ne descends pas parler à la presse, je ne joue pas avec mon téléphone portable. Moi je prends des notes sur tout ce qu’il se dit ici. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:14:07 +0000 2020
L’avocat général s’appuie sur des points précis du procès, des éléments donnés par les experts et du médecin de J. Daval venus témoigner à la barre et interrogés durant l’enquête. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:13:38 +0000 2020
« Jamais le médecin traitant [de l’accusé] n’a vu de traces de coups sur le corps de Jonathann Daval. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:10:46 +0000 2020
« La défense de Jonathann Daval le présente comme un homme soumis, victime de disputes violentes. Je ne partage pas cette analyse. Moi je crois qu’il l’a tuée parce qu’Alexia voulait le quitter ce jour-là. Mais ce n’est pas possible dans la construction de J. Daval. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:09:44 +0000 2020
« Ce procès pose la question du pourquoi. Vous avez constaté la frustration des familles. Je partage cette frustration. C’est la question du mobile. Jonathann Daval refuse de répondre. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:07:37 +0000 2020
« Et par chance, dans une zone éloignée des lieux de jogging indiqués par J. Daval, un élève-gendarme va trouver un corps. Ce corps, mesdames et messieurs, il ne devait pas être trouvé. On était quasiment sur un crime parfait. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:03:19 +0000 2020
« Je déclenche des moyens très importants. Le plus important est de retrouver le corps. Car pas de corps, pas de crime. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 09:02:08 +0000 2020
SOUFFRANCES ET TRAHISON
"On souhaite une décision à la hauteur des souffrances endurées et de la trahison de Jonathann", Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de la famille d'Alexia Daval.
« Alors, quand on m’appelle pour me parler de la disparition de cette jeune femme [Alexia, en octobre 2017], compte tenu des expériences passées, je suis déjà inquiet. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:59:49 +0000 2020
« J’ai pris mes fonctions à l’été 2017, quelques mois avant le début de l’affaire. » Il était auparavant procureur adjoint au parquet de Meaux. « J’y ai suivi 2 cold cases, des histoires de disparitions jamais résolues » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:58:45 +0000 2020
« Aujourd’hui il faut s’interroger sur la violation permanente du secret de l’instruction. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:56:32 +0000 2020
« Tout d’abord, la médiatisation absolue de ce dossier a perturbé les investigations. En janvier 2018, J. Daval sait qu’il est suspect dans ce dossier et donc les enquêteurs vont entendre un homme qui a pu complètement préparer son interrogatoire. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:55:51 +0000 2020
« Mon rôle est de requérir au nom de la société. Pas au nom de l’opinion publique. Je ne suis pas non plus l’avocat des familles. Mon rôle est de vous présenter une synthèse de ce dossier, un dossier compliqué de 6 273 actes. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:53:22 +0000 2020
DANS L'ATTENTE DU VERDICT
"On attend toujours une réponse de Jonathann Daval, il aura la parole en dernier. Il n'y a pas beaucoup d'illusions à se faire, on lui a donnée l'occasion de parler, nous avocat de la partie civile, l'avocat général, même ses propres avocats l'ont exhorté à parler. Malheureusement pour le moment nous n'avons toujours rien", Me Jean-Hubert Portejoie, avocat des parties civiles.
[Aux jurés] « Aujourd’hui vous allez juger 3 morts : la mort d’une femme mariée, la deuxième mort - c’est la crémation, et enfin la mise en cause de toute une famille. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:51:42 +0000 2020
L’avocat général Emmanuel Dupic prend la parole pour ses réquisitions. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:50:34 +0000 2020
Sixième et dernier jour d’audience sous le soleil de Vesoul (-2 degrés aujourd’hui), toujours avec @Julie_Janus pour les images. #Daval https://t.co/jdUDNzxNC7 — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Sat Nov 21 08:49:56 +0000 2020
ÉPILOGUE
Dernière journée pour le procès de Jonathann Daval. Au terme d’une semaine d’audience au cours de laquelle il a reconnu avoir tué intentionnellement Alexia, l'accusé sera fixé sur son sort ce samedi. La sœur de la victime a confié à LCI attendre une chose : le mot "coupable."
Verdict attendu au procès Daval : Stéphanie, la soeur d’Alexia attend le mot "coupable"
L’audience est suspendue. Demain sera la sixième et dernière journée du procès #Daval. Elle démarrera à 9h30. — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:22:50 +0000 2020
L’avocat clôt ainsi : « Paul Valéry a une formule : ‘la fonction la plus essentielle de l’être humain, c’est de créer de l’avenir’. C’est que je vous souhaite à tous et à toutes. C’est ce que je vous souhaite à vous aussi, Jonathann Daval. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:21:22 +0000 2020
« La justice n’est pas juste, ça c’est faux. Nous attendons une décision que l’on pourra comprendre et accepter. Comprendre et accepter. Une décision qui nous projettera dans le futur, qui nous permettra de bâtir, de penser à demain. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:19:43 +0000 2020
« Nous n’avons pas demandé la perpétuité. Nous attendons une décision qui soit à la hauteur de nos souffrances. Pas simplement les souffrances liées à la mort d’Alexia mais liées à tous ces mauvais coups qui se sont ajoutés à la souffrance. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:17:41 +0000 2020
Il lève les yeux des expertises qu’il était en train de lire : « Voilà ! Vous êtes ça ! Et vous ne me regardez toujours pas... ». En effet, Jonathann Daval a les yeux rivés au sol, dans son box. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:11:35 +0000 2020
Me G-J. Portejoie relit des extraits des expertises psychologiques et psychiatriques. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:10:16 +0000 2020
« Lorsqu’on trahit la France entière et qu’on lui ment, elle ne vous pardonne pas, la France entière. Elle n’aime pas être trahie, la France entière. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:05:51 +0000 2020
« Comment oublier que vous avez mis le feu au cadavre de votre épouse ? Pour qu’elle disparaisse a jamais. Avec toute la symbolique qu’exprime si bien Paul Verlaine : ‘brûler le corps d’une personne, c’est vouloir qu’elle n’ait jamais existé’. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 19:02:34 +0000 2020
« Comment oublier la façon dont vous avez traité le corps de la victime ? Vous avez dit ‘je l’ai traînée comme un sac à patates’. C’est un bout de chair pour vous ! Vous la mettez dans le Nemo pour ne pas salir votre Audi ! Comment osez-vous faire ça ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:58:09 +0000 2020
[A l’accusé] « Et là, vous reprenez de l’élan et vous l’étranglez pendant 4 ou 5 minutes ? C’est une éternité ! Je pourrais arrêter de plaider pendant 5 mn pour que vous vous rendiez compte de ce que 5 mn représentent. Bon je vais pas le faire parce qu’il est tard ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:56:32 +0000 2020
[Aux jurés] « Vous vous rendez compte des conditions de la mort ? Qu’est-ce qui peut justifier qu’on donne la mort de cette façon-là ? Des coups de poing, des coups de poing, des coups de poing... c’est intolérable. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:53:50 +0000 2020
Il interpelle l’accusé : « Vous ne me regardez pas ! Vous vous cachez derrière votre barre ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:52:44 +0000 2020
« Vous parlez de dispute, d’humiliation, mais vous parlez de ça sans la moindre preuve ! Vous n’avez aucune preuve à l’appui de cette thèse de la dispute. Nous on a les preuves des conditions de la mort [d’Alexia] ! C’est ça un procès pénal ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:52:06 +0000 2020
« Je veux vous parler Jonathan. » Il a prononcé la fin du mot à la française. « Oh je ne sais pas pourquoi je vous appelle Jonathan, je sais que c’est Jonathann ! ». On voit les yeux de l’homme dans le box se plisser. « Ah vous souriez ! J’aime bien quand vous souriez ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:50:17 +0000 2020
« Nous sommes tous les 4 très fiers d’être vos avocats. Vous êtes admirables de combativité. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:47:42 +0000 2020
L’avocat reprend les différentes étapes de l’enquête où Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, a obtenu de nouveaux aveux de la part de Jonathann Daval. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:46:17 +0000 2020
Me G-J. Portejoie rend hommage à ses clients, la famille d’Alexia, et au rôle qu’ils ont mené dans l’instruction : « Sans les parties civiles, nous n’aurions pas cheminé sur les chemins de la vérité. Vous êtes remarquables. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:43:14 +0000 2020
Le dernier avocat des parties civiles, de la famille d’Alexia, s’avance. C’est Me Gilles-Jean Portejoie. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:32:07 +0000 2020
« Et parce qu’il m’arrive aussi d’être de l’autre côté de la barre, je vous souhaite aussi l’apaisement, M. Daval. » C’est la fin de la plaidoirie de Me Jean-Hubert Portejoie. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:30:26 +0000 2020
« [Aux parents d’Alexia] Malgré cette absence de réponses, ce procès aura une vertu : le procès est une étape dans la reconstruction. J’espère que vous trouverez une certaine forme d’apaisement. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:29:18 +0000 2020
« [Aux jurés] La seule certitude que vous aurez, c’est qu’il l’a massacrée. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:25:12 +0000 2020
« Pourquoi Jonathann Daval a gardé [des éléments] pour lui ? Peut-être parce que la vérité n’est pas entendable dans une cour d’assises. Peut-être parce qu’ainsi il garde le contrôle, il a encore un pouvoir sur les parties civiles. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:23:40 +0000 2020
« ‘C’était une femme hystérique, elle était froide, elle était méprisante, elle était malade’. Voilà comment il parle de son épouse. On salit sa mémoire ! Ce n’est jamais une bonne défense de salir la mémoire de sa victime. On ne salit pas. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:15:19 +0000 2020
« Le lundi, lorsque le corps d’Alexia est retrouvé, J. Daval endosse un nouveau rôle, celui du mari éploré. [Aux jurés] Cette marche blanche, souvenez-vous en ! » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:12:59 +0000 2020
« Les parties civiles ont été humiliées, maltraitées, martyrisées. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:09:18 +0000 2020
« Mesdames et messieurs les jurés, on peut mentir à la France entière. Il a tendu la main à cette opinion publique, les obsèques où il s’écroule, la marche blanche où il est porté par Jean-Pierre et Isabelle. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:08:41 +0000 2020
« Ce n’est pas l’opinion publique qui doit condamner Jonathann Daval. C’est vous. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:07:22 +0000 2020
Me Jean-Hubert Portejoie démarre sa plaidoirie. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 18:04:36 +0000 2020
« M. Daval, avez-vous pensé au petit James [le fils de Stéphanie et Grégory Gay, soeur et belle-sœur d’Alexia], âgé de 2 ans et demi, avant d’accuser son père ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:56:49 +0000 2020
« Pourtant il les voyait souffrir, jour après jour. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:53:39 +0000 2020
« Il leur a volé une fille, il leur a volé une soeur, et puisque ça ne suffisait pas, il leur a volé leur deuil. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:53:11 +0000 2020
« Jonathann Daval aura réussi à rester au centre de l’attention. Vous n’aurez de sa part aucune réponse sur les nombreuses incohérences qui sont criantes et qui demeurent. Les parties civiles devront s’en contenter aussi, elles n’auront pas le choix. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:52:32 +0000 2020
Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivent. C’est au tour de Me Peggy-Anne Julien. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:50:31 +0000 2020
« Alors Alexia, [Me Caty Richard se tourne vers les jurés] je vous la confie : prenez soin d’elle. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:49:25 +0000 2020
« Et puis nous voilà tous, là, ici. Je vous ai raconté l’histoire d’Alexia, telle qu’elle s’est passée. Je vous ai raconté mon histoire, ce que je sentais, ce que j’avais perçu. C’est l’histoire d’une jeune fille qui a cru à la vie, à l’amour. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:48:33 +0000 2020
« Ensuite, il va jouer le mari inquiet et alerter les médias avec cette histoire de joggeuse. Il va distiller l’image d’une femme violente, qui fait des crises - jamais il n’en avait parlé avant. Il va nous émouvoir, tous. Vous. Moi. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:47:14 +0000 2020
« Il va la cacher dans ce petit bois isolé et va la cacher dans ce tronc parfaitement adapté. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:45:28 +0000 2020
L’avocate Me Caty Richard plaide donc la thèse du viol post-mortem. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:44:23 +0000 2020
«Alors la lutte se déroule comme il l’a décrit. Et puis son désir de contrôle va jusqu’à vouloir la posséder. Après ça, il va chercher le véhicule Nemo. Il sait qu’il y a un tracker. Mais il sait aussi que son employeur doit le regarder en temps réel pour voir les données.»#Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:43:34 +0000 2020
« Elle va se faire vomir peut-être. Et ce soir-là, elle lui dit qu’elle sait et qu’elle va faire des examens et le démontrer. Alors c’est elle qui prend les clés de la voiture ! Mais ça c’est impossible pour Jonathann, qu’elle détruise son château de cartes. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:41:21 +0000 2020
« Quand Jonathann rentre après la soirée raclette, il se sert un digestif. Et il lui quelque chose aussi. Une tisane ? Un verre d’eau ? Puis elle va se coucher. Peut-être qu’elle n’a pas donné à manger à Happy [le chat]. Et là elle vacille. Et là elle comprend. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:39:13 +0000 2020
« Alexia commence à faire des black-out, et elle a peur. Mais son mari n’est jamais là. Un jour, elle se dit ‘peut-être que c’est lui qui me shoote’ et le doute s’installe. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:36:59 +0000 2020
Puis, les avocats de J. Daval plaideront. Enfin, les derniers mots reviennent toujours à l’accusé lui-même - avant de laisser la cour se retirer pour délibérer durant plusieurs heures. Le verdict interviendra sûrement demain soir. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:34:57 +0000 2020
Pour vous donner une idée du timing, on entre dans la dernière ligne droite du procès. Après les plaidoiries des avocats des parties civiles, ce sera à l’avocat général de faire ses réquisitions (il requerra la peine qu’il juge la plus juste), probablement demain matin. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:32:45 +0000 2020
Jonathann Daval ne regarde pas l’avocate. Comme souvent lors de ce procès, il s’enfonce dans son siège et baisse la tête. On ne voit plus que son front. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:29:24 +0000 2020
« Jamais elle ne peut imaginer qu’il est chez sa mère deux fois par jour, sa mère dont il parle si mal. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:27:29 +0000 2020
« Alors Alexia ne comprend pas ! Plus elle essaye de le faire participer, plus il se rétracte. Un escargot dans sa coquille. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:26:30 +0000 2020
« Il pourrait dire ‘tu fais erreur, je ne suis pas celui que tu crois. Alexia je ne sais pas t’aimer, je sais simplement être agréable, être gentil. J’ai la force du caméléon mais personne ne connaît mon mieux profond - et surtout pas toi, Alexia.’ » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:24:48 +0000 2020
« Elle ne sait pas que celui qu’elle aime n’existe tout simplement pas. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:22:35 +0000 2020
« Elle insuffle la vie. Il la respire. Il est à ses côtés. Elle rêve d’un foyer et d’une famille, ce n’est pas un scoop et ça n’a jamais été un secret. Il ne lui offre qu’une illusion, lui il flotte, sans s’impliquer, sans rien donner. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:22:04 +0000 2020
« Alexia aurait souhaité que ceux qui vont la juger sachent et sachent tout. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:20:38 +0000 2020
« Souvent, [quand on est partie civile], on veut tellement de lumière qu’il n’y a jamais d’explication suffisante. Mais là il y a encore quelque chose à chercher. C’est ce qu’on appelle dans les polars le ‘mobile´.» #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:20:05 +0000 2020
« Ce soir-là, c’est une fin terrible qui attend Alexia. C’est la mort. Et pour la famille d’Alexia, commence le marathon du malheur. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:17:33 +0000 2020
« Est-ce que, ce soir-là, l’idée était de le quitter ? Mais dans ce cas, pourquoi avoir mis une ovule ? » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:16:18 +0000 2020
« Alexia aurait ce soir-là à minuit, enlever son soutien-gorge, mis un short de sport et une culotte sale de 3 jours. Elle aurait pris un somnifère, elle aurait placé un ovule dans son vagin puis aurait demandé un rapport comme on demande une bouteille d’eau. »#Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:15:00 +0000 2020
"ALEXIA VOULAIT RESPIRER"
Me Caty Richard, avocate de la famille Fouillot, explique qu'Alexia aimait la vie, "faire plaisir", "organiser des surprises".La jeune femme tuée alors qu'elle n'avait que 29 ans aimait la vie.
« On veut la décrire comme quelqu’un qui veut empêcher l’autre de respirer. Mais elle n’attendait que ça Alexia ! Marcher aux côtés de son mari. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:12:33 +0000 2020
« Alexia aimait le parme, elle aimait son mari, ses parents, faire plaisir, organiser des surprises, acheter de belles cartes et rédiger des phrases comme on envoie des baisers. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:11:36 +0000 2020
« Personne n’imagine qu’un jour, le fait divers, ce sera nous. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:10:37 +0000 2020
PLAIDOIRIES
Les plaidoiries des avocats des parties civiles débutent. Me Caty Richard commence.
Me Caty Richard est la première avocate à plaider. « Je vais vous prendre par la main et vous emmenez avec moi rencontrer Alexia. ». #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 17:09:48 +0000 2020
AUDIENCE SUSPENDUE
L'audience est suspendue, elle reprendra à 18h avec les plaidoiries des parties civiles.
Suspension d’audience. Ensuite, ce sera aux parties civiles de plaider. Reprise à 18h. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 16:42:52 +0000 2020
Me Randall Schwerdorffer, avocat de l’accusé : « Est-ce qu’on dit à une femme ‘tu n’es pas une femme, soit au moins une femme une fois dans ta vie’ ? Est-ce que ce serait entendable, je ne sais pas. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 16:17:18 +0000 2020
"MA VIE EST FINIE"
Jonathann Daval répète qu'il ne voit pas d'avenir depuis le meurtre. Pour lui, sa "vie est finie". L'accusé indique qu'il acceptera sa peine. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
« - Vous sortirez un jour de prison, M. Daval. Comment vous voyez la suite ?, demande l’avocat général. - Je n’ai pas réfléchi... Ma vie est finie. - Vous accepterez votre peine ? - Oui. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 16:10:14 +0000 2020
"FAIRE L'AMOUR SUR LA FIN"
Répondant à un question de l'un de ses avocats, Jonathann Daval confie qu'Alexia l'obligeait, avant ce funeste 27 octobre, à "faire l'amour". Lui a indiqué à l'audience s'être senti plusieurs fois humilié, notamment du fait de ses troubles de l'érection que son épouse n'hésitait pas, selon lui, à lui rappeler.
« - Qu’est-ce qu’elle vous imposait, Alexia, pendant toutes ces années de relations ?, poursuit l’avocat. - Faire l’amour sur la fin. - Bon à part ça ? Encore qu’obliger un homme à faire l’amour, bon... à part ça ? - Rien. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 16:06:16 +0000 2020
Le blocage sexuel survient début 2016, avait dit l’accusé. « Quand vous avez commencé à parler de faire un bébé donc », fait remarquer Me Caty Richard, avocate des parties civiles. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 16:02:34 +0000 2020
"JE DOIS PAYER"
De nouveau interrogé devant la cour d'assises de la Haute-Saône, Jonathann Daval dit ne "plus voir d'avenir" depuis le meurtre d'Alexia. Face aux jurés, aux parties civiles et à la presse, il reconnait qu'il doit "payer" pour ce qu'il a fait.
Sur le meurtre : « Ma vie s’est arrêtée ce jour-là. Je ne vois pas d’avenir au-delà. Je dois payer pour les actes que j’ai commis. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:54:33 +0000 2020
Sur le désir d’enfant : « On a attendu d’avoir une situation fixe tous les deux puis le mariage. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:47:38 +0000 2020
SEJOUR AU SKI
L'accusé évoque la rencontre avec Alexia Fouillot, au cours d'un séjour au ski avec des amis. Il explique que c'est elle qui est venue vers lui et qui a tout fait pour le revoir après ce séjour à la montagne.
Il raconte sa rencontre avec Alexia lors d’un séjour au ski. « C’est elle qui me cherchait mais moi au début, je ne l’avais pas vue. (...) Elle m’a invité à son anniversaire et c’est comme ça que ça a commencé. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:38:51 +0000 2020
TOC
Les troubles obsessionnels de Jonathann Daval ont été évoqués plusieurs fois pendant ce procès. Il a notamment une maniaquerie pour le rangement et la propreté.
Sur ses troubles obsessionnels compulsives : « Il fallait que tout soit aligné, et propre. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:35:24 +0000 2020
INTERROGATOIRE DE L'ACCUSÉ
Jonathann Daval se lève dans le box. Il est de nouveau interrogé par la cour. Cette fois, non pas sur les faits mais sur sa personnalité. Il va revenir sur son enfance, son adolescence, et sa rencontre avec celle qui deviendra sa femme.
Jonathann Daval se lève. C’est le 2nd interrogatoire de l’accusé. Dans un procès, on étudie toujours les faits reprochés dans un 1er interrogatoire puis la personnalité du mis en cause dans un 2nd. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:29:15 +0000 2020
« Bon...certains psychologues acceptent de nous parler... merci vous pouvez disposer », lance, visiblement déçu, le président de la cour d’assises. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:27:24 +0000 2020
SECRET PROFESSIONNEL
La psychologue de la maison d'arrêt de Dijon où est détenu l'accusé ne tient pas à parler de Jonathann Daval, d'une part parce qu'elle ne le voit que depuis 2019, d'autre part, parce qu'elle tient à respecter le "secret professionnel".
« C’est mon patient depuis 2019, mais mis à part ça, je ne peux pas vous en dire grand-chose. Je suis tenue au secret professionnel. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:23:03 +0000 2020
Claire Ederlé est psychologue à la maison d’arrêt de Dijon. C’est le dernier « témoin » (c’est ainsi qu’on les appelle) de la personnalité de Jonathann Daval à s’exprimer. #procesDaval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:21:55 +0000 2020
A L'ISOLEMENT
Le lieutenant pénitentiaire à la barre explique que Jonathann Daval est un détenu tranquille à la maison d'arrêt de Dijon où il est incarcéré. Il indique également que Jonathann Daval est à isolement pour sa sécurité. La médiatisation de l'affaire lui a en effet causé des soucis. Le détenu a été insulté à plusieurs reprises.
Il décrit un détenu calme, qui ne pose pas de problème. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:19:52 +0000 2020
À la barre, le lieutenant pénitentiaire Christophe Machecourt, qui parle du détenu Jonathann Daval. L’accusé est en détention provisoire à la maison d’arrêt de Dijon. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 15:19:15 +0000 2020
Son demi-frère Emeric décrit l’accusé à l’enquêteur de personnalité comme quelqu’un qui « s’intéressait aux autres, ni vindicatif, ni violent. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 14:34:25 +0000 2020
Plus tard dans l’après-midi, Jonathann Daval sera à nouveau interrogé par la cour sur sa personnalité et sur la relation qu’il entretenait avec son épouse. #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 14:31:10 +0000 2020
Denis Blanc a aussi rencontré la mère de l’accusé, qui le décrit comme « gentil, brillant au niveau scolaire, compétent dans le domaine informatique. Dans sa vie de couple, il était dominé par sa conjointe. » #Daval — Tiphaine Pioger (@TiphainePioger) Fri Nov 20 14:27:55 +0000 2020
C’est une affaire qui a bouleversé la France entière. Le 30 octobre 2017, le corps en partie calciné d’Alexia Daval est découvert dans un bois et après de multiples rebondissements, son époux Jonathann reconnaît le meurtre. Son procès s’est ouvert ce lundi à Vesoul, en Haute-Saône pour "meurtre sur conjoint", il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Tout a commencé le 28 octobre 2017. Jonathann Daval signale la disparition de sa femme à la gendarmerie de la commune de Gray, en Haute-Saône, il affirme qu’Alexia n’est jamais revenue de son footing. D’intenses recherches sont alors organisées par la gendarmerie et des habitants, pour trouver la jeune femme. Et c’est deux jours plus tard, que le corps d’Alexia Daval est retrouvé, dissimulé sous des branchages et partiellement calciné.
Jonathann Daval, l'époux dévasté devient l'accusé
L’hypothèse d’une agression de la joggeuse par un maniaque sexuel inquiète alors la population. L’émotion est générale et très vite un mouvement de solidarité va voir le jour en France et à l’étranger. Des footings vont être organisés jusqu’au Japon et en Australie en hommage à Alexia Daval.
Son mari, dévasté par le chagrin, va alors apparaître sur tous les écrans. Aux côtés de ses beaux-parents, lors de la marche blanche en mémoire à la jeune femme, entre deux sanglots, il décrit sa défunte femme comme sa "première supportrice, mon oxygène". Puis, trois mois plus tard, tout bascule.
Jonathann Daval est placé en garde à vue le 29 janvier 2018. La stupéfaction est générale et l’homme de 36 ans va nier puis avouer avoir tué sa femme lors d’une dispute à leur domicile dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017. Pendant les deux ans d’enquête, il va plusieurs fois changer de version. Il va se rétracter, accuser son beau-frère, et de nouveau reconnaître le meurtre de sa femme lors d’une audition devant le juge d’instruction. Pendant une reconstitution, en juin 2019, il va également admettre avoir brûlé le corps d’Alexia.
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"Les mensonges, c'est terminé"
Reste à savoir pour les enquêteurs, pourquoi Jonathann Daval a roué de coups et étranglé sa femme. Le couple rencontrait des difficultés pour concevoir un enfant et d’après Jonathan, le soir du meurtre, il a refusé d’avoir un rapport sexuel avec Alexia. La jeune femme se serait alors montrée violente envers lui, l’accusant de "ne pas être un homme". "Je l'ai étranglée, l'ai frappée pour qu'elle se taise", a-t-il soutenu devant un expert psychiatre, évoquant une compagne "violente en paroles et en actes" qui "l'humiliait" régulièrement. Mais il affirme qu'il "ne voulait pas la tuer". Ses avocats n'excluent d'ailleurs pas de plaider les "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Pour les parents de la victime, qui considéraient Jonathann Daval "comme un fils", cette ligne de défense est inacceptable. "Alexia était une bonne personne. Notre hantise, c'est que la défense et Jonathann tapent sur elle", redoutent Jean-Pierre et Isabelle Fouillot. Ce n’est pas la première fois que les avocats de Jonathann Daval évoquent la "personnalité écrasante" d’Alexia Daval. Ce dossier est "aux antipodes du féminicide, nous l'expliquerons au procès", annonce Me Randall Schwerdorffer. "Les mensonges, c'est terminé", assure l’avocat qui promet "un moment de vérité". "Jonathann veut s'exprimer pour que les jurés soient en état de juger ce qu'il a fait", insiste-t-il. Une vérité que les parents d’Alexia demandent depuis maintenant trois ans.
"La succession de mensonges a été à chaque fois ressentie comme un drame par les parties civiles", confie Me Gilles-Jean Portejoie, l’avocat des parents, de la sœur et du beau-frère d'Alexia. Il souhaite aborder les questions de la "préméditation" et de la "complicité", "même si elles n'ont finalement pas été retenues".