Créteil : l'aide-soignant qui avait violenté une femme de 98 ans dans un Ehpad condamné à 5 ans de prison ferme

Publié le 22 mars 2019 à 18h50, mis à jour le 23 mars 2019 à 17h01

Source : JT 13h Semaine

JUSTICE – Un aide-soignant âgé de 57 ans a été condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Créteil à 5 ans de prison ferme. Il était jugé pour avoir maltraité une pensionnaire de la maison de retraite dans lequel il travaillait.

Ce live est à présent terminé. 

Sans la vidéo, serait-il devant la justice? Ce vendredi, un aide-soignant âgé de 57 ans doit comparaitre devant le tribunal correctionnel de Créteil pour "violences volontaires  ayant entrainé une ITT supérieure à 8 jours sur personne vulnérable". 

Ce quinquagénaire, aide-soignant à la maison de retraite du Grand Cèdre à Créteil est soupçonné d'avoir giflé, tiré les cheveux et insulté une des pensionnaires âgée de 98 ans. C'est la famille qui, ayant des soupçons de maltraitance sur son aïeule, avait placé une caméra dans la chambre de la maison. 

"Pitié pour moi"

Sur les vidéos, une scène est particulièrement choquante : la vieille dame est au sol, apparemment tombée de son lit. On l'entend crier "à l'aide" pendant une heure, avant que n'arrive l'aide-soignant. "Ferme ta gueule", lui dit-il. Il la tire violemment par les jambes pour la remettre dans son lit, lui donne des petits coups de pieds, des gifles, la tire par les cheveux. "Tu me fais chier espèce de vieille salope", "ferme ta gueule", répète-t-il encore "Pitié pour moi", le supplie la vieille dame, en pleurs.

Le lendemain et alors que la famille n'a pas encore vu la vidéo, ils sont informés par l'Ehpad d'une "fracture spontanée du fémur" de leur mère, qui se verra prescrire 90 jours d'ITT (incapacité totale de travail).

Présenté au tribunal de Créteil mi-février, cet homme de 57 ans avait demandé le renvoi de son procès pour préparer sa défense, et a été placé en détention provisoire. Il avait été interpellé quelques jours plus tôt, après une plainte des enfants de la vieille dame. Soupçonnant des violences sur leur mère, ces derniers avaient installé une caméra de surveillance dans sa chambre de cet Ehpad du groupe Adef résidence. 

Devant les enquêteurs, l'aide-soignant avait d'abord nié, avant de reconnaître ce qu'il a qualifié d'actes isolés, disant avoir "pété un câble". Il s'expliquera ce jour au tribunal. Le prévenu encourt 5 ans et 75 000 euros d'amende.  


Aurélie SARROT

Tout
TF1 Info