JUSTICE – Dix ans après avoir été présentés comme de dangereux terroristes "d'ultra-gauche", Julien Coupat et sept autres membres du groupe anticapitaliste dit de "Tarnac" sont jugés depuis ce mardi après-midi à Paris pour la dégradation d'une ligne SNCF. Suivez les débats avec le live-tweet de notre journaliste présent à l'audience.
Ce live est à présent terminé.
SUR LES LIEUX
Le tribunal a finalement décidé de se déplacer le 23 mars en Seine-et-Marne, sur les lieux du sabotage de la ligne SNCF pour lequel certains des membres du "groupe de Tarnac" sont poursuivis pour dégradations. Les juges ont accédé ainsi à une demande de la défense de Julien Coupat. Le procureur ne s'était pas opposé à ce déplacement, une mesure exceptionnelle, notamment dans les procès en correctionnelle.
AUDIENCE SUSPENDUE
Le tribunal délibère sur la question de l'anonymat des enquêteurs qui viendront témoigner sur les lieux et sur la demande d'un éventuel transport sur les lieux des faits.
#Tarnac https://t.co/Q8YckmFmTO — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 15:34:15 +0000 2018
Jérémie Assous revient sur son opposition à l'anonymat des fonctionnaires de police et sa demande de transport sur les lieux #Tarnac https://t.co/F1GoauYLJn — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 15:29:31 +0000 2018
"Cela vous permettra de voir que les constatations sont réelles et non fausses comme on veut vous le faire croire!" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 14:25:35 +0000 2018
Le parquet est favorable à ce transport #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 14:20:25 +0000 2018
Le transport sur les lieux pourra se faire de nuit, sans interruption du trafic ferroviaire #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 14:19:28 +0000 2018
On en vient à la demande de transport sur les lieux. Pour la defense, il permettrait de montrer que le fameux PV 104 est un faux. "Les policiers n'étaient pas sur place" J. Assous #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:52:37 +0000 2018
Jérémie Assous: "Arriverez-vous à faire citer le témoin T42?" Silence du parquet et de la présidente. #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:49:38 +0000 2018
Mathieu Burnel: "si y a bien une preuve que les services de police et Michèle Alliot-Marie savaient tout ça, y en a 200 pages!" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:45:44 +0000 2018
La présidente à Julien Coupat: "Il est d'usage de ne pas manger dans cette salle. Est-il indispensable que vous preniez votre goûter pendant l'audience? Julien Coupat: C'est une barre de céréales! Mathieu Burnel: Mais y aura une pause pour le goûter? #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:43:41 +0000 2018
"Ces personnes auront la décence de se présenter devant la justice. Et comme ils se sont précipités devant les micros des journalistes à l'époque, je pense qu'ils se précipiteront devant les micros de la justice". J. Assous #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:39:32 +0000 2018
"On voit bien la volonté derrière tout ça. Ce n'est pas le moment de faire le procès du procès mais de s'intéresser enfin au faits qui sont reprochés" répond sèchement le procureur #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:34:10 +0000 2018
"Madame Michèle Alliot-Marie a fait savoir qu'elle n'était pas disponible. - Aaaahhhhh", les prévenus feignent d'être étonnés. #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:26:52 +0000 2018
Jean-Claude Marin, ancien procureur de Paris, a indiqué qu'il "n'était pas disponible" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:25:00 +0000 2018
- Guillaume Pépy? "Pas de retour" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:23:00 +0000 2018
La présidente liste les témoins cités par la défense: "pas de retour" lui répond la défense. Peu de chances qu'ils soient présents. Parmi eux: Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:21:34 +0000 2018
Julien Coupat: "Le témoin anonyme dans ce dossier, ça nous rappelle quelques mauvais souvenirs..." #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:16:43 +0000 2018
Débat sur la demande d'un certain nombre de témoins, notamment des policiers, qui souhaitent témoigner anonymement. La défense, par la voix de Jérémie Assous, s'y oppose. Notamment quand il s'agira du policier auteur du fameux PV 104... #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:15:45 +0000 2018
Une cinquantaine de personnes demandent à entrer dans la salle d'audience.
Des membres du public et quelques prévenus proposent ironiquement de faire sortir des journalistes pour permettre à des membres du public de pouvoir entrer #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:07:40 +0000 2018
La présidente propose de "faire rentrer quelques personnes supplémentaires" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:04:26 +0000 2018
A l'extérieur, une cinquantaine de personnes qui n'ont pas pu entrer dans la salle d'audience scandent: "Y a pas de place! Y a pas de place!" #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 13:00:48 +0000 2018
- La présidente: Avez-vous compris vos droits? - Julien Coupat: Je crois. #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:53:58 +0000 2018
Ambiance détendue et de franche camaraderie sur le banc des prévenus #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:51:34 +0000 2018
Elle procède à l'appel des prévenus et à le lecture des infractions qui leur sont reprochées #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:49:44 +0000 2018
Ouverture de l'audience par la présidente Corinne Goetzmann #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:46:50 +0000 2018
Mathieu Burnel, l'un des prévenus, sort son téléphone et lance à destination de la cinquantaine de journalistes assis sur le côté de la salle d'audience: "ça ne vous dérange pas que je vous prenne en photo?" Un gendarme l'en empêche aussitôt. #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:44:32 +0000 2018
Les peines encourues pour les deux délits les plus graves: 5 ans pour l'association de malfaiteurs et 7 pour la dégradation de bien #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) Tue Mar 13 12:40:50 +0000 2018
Julien Coupat et l'ensemble des prévenus sont arrivés dans la chambre des Criées #Tarnac — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) 13 mars 2018
Notre journaliste Thibault Malandrin est au Tribunal de Grande Instance de Paris pour vous faire vivre le procès de Tarnac.
Procès #Tarnac à suivre ici en LT @LCI @TF1LeJT pic.twitter.com/Ptrl4nx2vh — Thibault Malandrin (@tibomalandrin) 13 mars 2018
Bonjour à tous ! Suivez avec nous le début du procès du groupe de Tarnac.
Il aura fallu dix ans de procédure et de rebondissements judiciaires pour huit prévenus du "groupe de Tarnac" comparaissent devant la justice. Présentés en 2008 par les autorités comme de dangereux terroristes "d'ultra-gauche", ils sont finalement jugés pour, entre autres, la dégradation d'une ligne SNCF. Mais le procès qui s'est ouvert ce mardi à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Paris pourrait aussi se transformer en celui des dérives d'une enquête sous influence politique.
Parmi les prévenus figurent Julien Coupat, 43 ans, présenté comme le théoricien du groupe, son ex-compagne Yildune Levy, 34 ans, Elsa Hauck, 33 ans, et Bertrand Deveaud, 31 ans. Ils sont poursuivis pour "association de malfaiteurs" (la qualification de "terrorisme" a finalement été exclue par la Cour de cassation en 2017) et encourent dix ans de prison. Comparaissent également Christophe Becker, 41 ans, et Manon Glibert, 34 ans, poursuivis pour falsification ou recel de documents volés. Enfin, Benjamin Rosoux, 39 ans, et Mathieu Burnel, 36 ans, sont poursuivis, comme quatre des autres prévenus, pour refus de se soumettre à un prélèvement biologique.
L'affaire avait spectaculairement débuté le 11 novembre 2008 par l'arrestation devant les caméras de télévision d'une dizaine de membres d'une communauté libertaire installée à Tarnac, un petit village de Corrèze, par 150 policiers cagoulés. La justice reproche aux principaux prévenus d'avoir, sur le fondement d'une idéologie développée dans un livre qui leur est attribué (L'insurrection qui vient), participé au sabotage de la ligne SNCF à Dhuisy (Seine-et-Marne) dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 et organisé des actions violentes contre des intérêts de l'Etat, notamment le 3 novembre 2008 à Vichy.
Le procès est prévu jusqu'au 30 mars.