Procès : "Jawad Bendaoud a-t-il retardé l’arrestation des deux terroristes, la réponse est non"

Publié le 7 février 2018 à 13h36, mis à jour le 27 février 2018 à 6h51
Procès : "Jawad Bendaoud a-t-il retardé l’arrestation des deux terroristes, la réponse est non"

JUSTICE – Les avocats de Jawad Bendaoud, poursuivi pour recel de malfaiteurs terroristes" vont plaider mercredi 7 février. La veille, le procureur avait requis à l'encontre du "logeur de terroristes" une peine de 4 ans de prison.

Ce live est à présent terminé. 

Ils encourent six ans de prison et 90.000 euros d'amende pour les faits qui leurs sont reprochés. Mardi, le procureur Nicolas Le Bris a requis à l'encontre du surnommé "logeur de daech" et de son voisin de box une peine de 4 ans de prison et un maintien en détention. Après les avocats de Mohamed Soumah mardi, les avocats de Jawad Bendaoud défendront la cause de leur client ce mercredi après-midi dans l'enceinte de la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. 

 

 "Mohamed Soumah et Jawad Bendaoud sont pour moi des pièces rapportées dans ce dossier" a estimé le procureur. Considérant Mohamed Soumah et Jawad Bendaoud comme des "délinquants chevronnés" (17 condamnations pour le premier, 8 pour le second), le procureur a toutefois estimé que les deux prévenus "ne pouvaient ignorer" que les deux hommes à qui ils ont permis de dormir sous un toit à Saint-Denis le 17 novembre 2015 au soir étaient des "fuyards" et qu'ils "avaient forcément commis des actes extrêmement graves, ils ne pouvaient l’ignorer. Savaient-ils pour autant que ces "fuyards" étaient des terroristes? "Non", a estimé Nicolas Le Bris: "Il y a des éléments troublants, mais pas d’éléments certains".

"Profil le plus inquiétant"

Depuis le début de cette affaire et de ce premier procès en lien avec les attentats de Paris, Jawad Bendaoud a toujours affirmé qu'il ignorait que les deux hommes qui ont dormi dans son squat de Saint-Denis avec Hasna Aït Boulahcen étaient des terroristes. Les trois occupants de cet appartement sont décédés au cours de l'assaut du Raid le 18 novembre 2015. 

Le frère d'Hasna Aït Boulahcen, jugé comme Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah depuis le 24 janvier dernier, comparait libre. Il est poursuivi pour "non dénonciation de crime terroriste". Le procureur de la République a requis ce mardi à son encontre la peine la plus lourde : 5 ans de prison. Il a demandé également que soit prononcé un mandat de dépôt contre cet homme qui a, selon lui, "le profil le plus inquiétant des trois" du fait notamment de sa radicalisation.

 

Le jugement devrait être mis en délibéré à l'issue de l'audience.


La rédaction de TF1info

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