Enquête ouverte sur un bébé né avec une malformation d'une main dans l'Ain

Publié le 14 novembre 2019 à 11h09, mis à jour le 14 novembre 2019 à 11h56

Source : JT 13h Semaine

JUSTICE - Le pôle de santé publique du parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d’autrui" dans l’affaire des bébés dits "sans bras".

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire sur le cas d'un bébé né avec une malformation d'une main dans l'Ain.

Le pôle santé publique du parquet de Marseille a ouvert l'enquête préliminaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois", a précisé Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille à l'AFP, confirmant une information du Parisien

Elle fait suite à la plainte déposée en août par les parents de cet enfant, Louis, né sans doigts à la main droite en 2012.

L'enquête a été confiée à l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et à la gendarmerie de Lyon, a précisé le procureur de la République.

 Le 9 août, cette famille dont le petit garçon est né en 2012 avec une malformation, appelée agénésie transverse du membre supérieur, avait déposé plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. Me Fabien Rajon, avocat de la famille avait alors souhaité "une enquête au plus près du terrain pour rechercher des causes". 

En octobre 2018, l'organisme Santé publique France avait indiqué n'avoir identifié aucune cause pour les cas suspects dans ce département et avait estimé qu'il n'y avait pas d'"excès de cas" dans l'Ain.

En février 2019, une nouvelle enquête avait été menée par Santé publique France et l'agence de sécurité sanitaire Anses sur ces enfants --20 au total-- nés dans le Morbihan, l'Ain et la Loire-Atlantique avec une "agénésie transverse des membres supérieurs" (ATMS).

Ce comité a recommandé, en juillet, de mener des investigations complémentaires uniquement pour les cas situés dans le Morbihan. Dans l'Ain, les scientifiques ont à nouveau conclu à "l'absence d'excès de cas". 

En Loire-Atlantique, ils ont dit vouloir attendre "la fin de l'année" pour achever le recensement des cas et statuer sur un éventuel "excès".

Dans l'Ain, les familles des enfants atteints de malformation s'interrogent sur d'éventuelles responsabilités des nappes phréatiques de problèmes sur le réseau d'assainissement ou de distribution de l'eau. L'hypothèse d'une pollution par des pesticides ou des rejets toxiques est une des pistes privilégiées par Emmanuelle Amar, responsable du registre des malformations en  Rhône-Alpes (Remera), qui avait donné l'alerte dans l'Ain.


La rédaction de TF1info

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