Erreur médicale à Bordeaux : six mois avec sursis pour deux infirmières après la mort d'un patient

Publié le 5 décembre 2016 à 14h53, mis à jour le 5 décembre 2016 à 15h36
Erreur médicale à Bordeaux : six mois avec sursis pour deux infirmières après la mort d'un patient
Source : AFP

ERREUR MÉDICALE - Une élève infirmière, qui a administré un médicament par erreur à un sexagénaire, et l'infirmière qui était chargée de superviser son travail ont été reconnues coupable d'homicide involontaire et condamnées à six mois de prison avec sursis.

Le parquet de Bordeaux a suivi les réquisitions. Une élève infirmière et sa responsable de l'Institut Bergonié ont écopé ce 5 décembre de six mois de prison avec sursis pour homicide involontaire, à l'issue d'une erreur médicale fatale. 

Le 10 septembre 2014, Jean-François Christoflour, 62 ans, avait succombé à une dose de chlorure de potassium injectée en intraveineuse - non dilué donc létal -, en lieu et place de corticoïdes. La victime, souffrant d'un cancer, était en soins palliatifs. 

La jeune infirmière, qui a administré le produit, reconnait sa responsabilité depuis les faits. Elle a depuis abandonné la profession. L'infirmière titulaire pourra si elle le souhaite continuer d'exercer, sa condamnation n'ayant pas été inscrite à son casier judiciaire. L'établissement a pour sa part été relaxé. 

Au moment du drame, la procureure Marie-Madeleine Alliot avait évoqué le déroulement des faits. Deux seringues se trouvaient à disposition de l'infirmière lors de l'injection. Or "l'emballage du produit était étiqueté, mais pas la seringue", avait-t-elle précisé, évoquant une "erreur d'inattention, une imprudence". 

"Il y a des strates de vérification mais là, on voit qu’il y a eu une faille", avait admis Emmanuel Bussières, chirurgien et directeur de la politique médicale de l'institut Bergonié. 

La terrible scène s'était déroulée sous les yeux de la femme et de la belle-sœur du patient. La famille, qui ne voulait pas "stigmatiser l’hôpital", avait décidé de porter plainte pour "comprendre ce qui s'est passé", avait précisé la magistrate. 


La rédaction de TF1info

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