VIOLENCES POLICIÈRES - Deux policiers vont comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour des "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", indique le parquet ce jeudi.
C’est une première : deux policiers sont convoqués devant le tribunal correctionnel. Un an après le début du mouvement des Gilets jaunes, le parquet indique ce jeudi 7 novembre avoir confié 212 enquêtes à l’IGPN en marge des manifestations parisiennes.
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Des faits survenus lors du 1er-Mai à Paris
Le procureur de la République de Paris l’avait assuré : "Il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder ces violences." On était alors à six mois de mobilisation des Gilets jaunes à Paris et Rémy Heitz s’expliquait après un 1er-Mai où de nombreuses altercations entre manifestants et forces de l’ordre avaient émaillé la journée.
Parmi elles, les images d’une gifle d’un policier sur un manifestant ou celles d’un membre des forces de l’ordre jetant un pavé sur le cortège avaient poussé à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris. Des procédures qui ont conduit, selon un communiqué, à une convocation devant le tribunal correctionnel. Ils comparaissent du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". Pour rappel, un père de 34 ans avait écopé de huit mois de prison ferme en janvier à Strasbourg pour des faits similaires : il avait jeté un pavé sur les forces de l'ordre, sans faire de blessé.
Dans son bilan, le parquet de Paris avance que sur les 212 enquêtes confiées à l’IGPN en marge de la mobilisation à Paris, 146 ont été clôturées. Dix-huit d’entre elles ont conduit à une information judiciaire quand la grande majorité, 54, ont été classées dans suite. Enfin, 72 dossiers sont toujours en cours d’analyse.