Grippe aviaire : enquête ouverte pour "tromperie aggravée" après la propagation de l'épidémie dans le Sud-Ouest

Publié le 9 février 2017 à 21h53, mis à jour le 9 février 2017 à 22h20

Source : Sujet TF1 Info

JUSTICE - Les investigations, menées à la demande du Parquet de Paris, visent à déterminer si des lots de volatiles ont pu être envoyés à des éleveurs du Gers, du Lot-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées tout en sachant qu'ils pouvaient être contaminés par le virus H5N8.

Repéré fin novembre sur des oiseaux sauvages, le virus H5N8 continue de s'étendre dans les élevages du Sud-Ouest.  A qui la faute ? C'est ce que va tenter d'éclaircir une enquête préliminaire récemment ouverte pour "tromperie aggravée par le danger sur la santé animale" par le parquet de Paris.  Les investigations doivent établir si "les éleveurs destinataires de lots de canards ont pu être victimes de tromperie" en achetant des animaux possiblement déjà contaminés par le virus H5N8. Parmi les destinataires figurent des éleveurs du Gers, du Lot-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées.

Cette enquête préliminaire fait suite à un rapport du ministère de l'Agriculture transmis au parquet d'Albi, qui s'était ensuite dessaisi au profit du pôle de santé publique de Paris.  Le ministère avait lancé une enquête administrative après que les élevages du Gaec de la Guigneret, dans le Tarn, rattaché à la coopérative du Vivadour (Gers), avaient envoyé les 30 novembre et 1er décembre deux lots de canards destinés à être gavés à des éleveurs situés dans le Gers, le Lot-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées. Les investigations sont confiées à la région de gendarmerie de Midi-Pyrénées, en cosaisine avec les gendarmes spécialisés de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). 

227 foyers confirmés

La France a lancé le 4 janvier une politique d'abattage massif et préventif de palmipèdes dans la zone, pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe aviaire amenée au départ par les oiseaux migrateurs et souvent transmise par les déplacements d'animaux d'un élevage à l'autre, qui a été étendue à ce jour à 415 communes du Sud-Ouest. La mise à jour des communes concernées par l'abattage préventif est fonction de l'évolution de la situation sanitaire.  Au 9 février, 227 foyers de grippes aviaires H5N8 avaient été confirmés dans les élevages, principalement dans le Gers (90) et les Landes (81) et 21 cas dans la faune sauvage.

Grippe aviaire : les éleveurs veulent une réflexion sur la vaccination des canardsSource : JT 13h Semaine
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Grippe aviaire : chez les producteurs du sud-ouest, la colère est montée d'un cranSource : JT 13h Semaine
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La rédaction de TF1info avec AFP

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