Israël : perpétuité pour un colon juif après le meurtre d'un bébé palestinien et de ses parents

Publié le 14 septembre 2020 à 18h04
Photo du bébé Ali Dawabsha, mort brûlé vif dans un incendie criminel en Israël en 2015.
Photo du bébé Ali Dawabsha, mort brûlé vif dans un incendie criminel en Israël en 2015. - Source : JAAFAR ASHTIYEH / AFP

JUSTICE - Le tribunal de Lod a condamné ce lundi Amiram Ben-Ouliel à la perpétuité pour le meurtre d'un bébé palestinien et de ses parents en 2015.

 "Trois peines" de prison à perpétuité pour un colon israélien. Ce lundi, Amiram Ben-Ouliel a été condamné par le tribunal de Lod (centre) pour le meurtre d'un bébé palestinien et de ses parents. Il avait déjà été reconnu coupable de ces crimes en mai dernier mais demeurait dans l'attente de sa peine. "Ça reste un acte de justice incomplet car nous sommes certains que l'incendie n'est pas le fait d'une seule personne", avait regretté Nasser Dawabcheh, l'oncle du bébé, après l'annonce de la condamnation. 

Un autre Israélien arrêté dans cette affaire

Dans la nuit du 30 au 31 juillet 2015, le bébé de 18 mois Ali Dawabcheh a péri, brûlé vif dans son sommeil, après le lancement de cocktails Molotov sur sa maison de Douma (Cisjordanie). Ses parents ont eux aussi été surpris dans leur sommeil par l'incendie. Son père Saad et sa mère Riham ont succombé à leurs brûlures dans les semaines suivantes. Seul le deuxième enfant de la famille, Ahmed, alors âgé de quatre ans, a survécu.

Dans le cadre de cette affaire, un autre Israélien a plaidé coupable pour participation à la préparation d'un "crime raciste" en mai 2019. Dans l’accord de plaider-coupable conclu avec le procureur, le suspect, mineur au moment des faits, a reconnu avoir participé à la préparation du crime ainsi qu’à d’autres délits racistes contre des Palestiniens. Il aurait notamment surveillé le village avant l’attaque. Quelques mois plus tard, il a été condamné pour "appartenance à une organisation terroriste".  

"Terrorisme juif"

A l'époque, ce drame avait suscité une vive émotion dans les territoires palestiniens, en Israël et à l'étranger. Des organisations de défense des droits humains avaient aussi critiqué l'Etat hébreu pour son "laxisme" vis-à-vis des groupes radicaux. Les Palestiniens l'avaient quant à eux accusé de servir de "soutien" à l'extrémisme juif. Des propos auxquels les autorités israéliennes avaient répondu en dénonçant le "terrorisme juif". 


Maxence GEVIN

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