Enfin un successeur à François Molins au poste de procureur de Paris ?

Publié le 4 octobre 2018 à 9h57
Enfin un successeur à François Molins au poste de procureur de Paris ?
Source : Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP

NOMINATION - Après de nombreux rebondissements, le nouvel appel à candidature pour le poste de procureur de la République semble avoir été concluant. Le ministère de la Justice a porté son choix sur Rémy Heitz, jusqu'alors directeur des affaires criminelles et des grâces. François Molins est quant à lui attendu à la Cour de Cassation pour occuper le siège du procureur général.

Ça y est, un candidat a enfin été choisi pour le poste de procureur de la République de Paris en remplacement de François Molins. Il s'agit de Rémy Heitz, actuel directeur des affaires criminelles et des grâces, selon le porte-parole du ministère de la Justice. Une annonce faite mercredi après-midi sur le réseau social Twitter. 

Comme la procédure le veut, c’est à la Chancellerie de choisir le ou les candidats idéals et de les proposer au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Ce dernier doit maintenant rendre son avis. Qu’on se le dise tout de suite, cela ne devrait être qu’une formalité : comme pour n’importe quel procureur de la République, cet avis n’est que facultatif.

Étiqueté à droite

La nomination devient effective par décret du président. "Ce serait un excellent choix", s’est réjoui Jean-Christophe Largarde. "Il a été un très bon président de Tribunal à Bobigny", a fait valoir le président de l’UDI. Éphémère vice-procureur de Paris en 2001, il a ensuite présidé le tribunal de la préfecture de Seine-Saint-Denis, le deuxième plus important de France, entre 2011 à 2015.

Mais d’autres soulignent surtout la proximité entre ce magistrat et le gouvernement. De par son poste, Rémy Heitz faisait le lien entre la Chancellerie et le parquet. La carrière de cet homme de 54 ans plutôt étiqueté à droite s’est d’ailleurs écrite principalement au sein de divers ministères, tour à tour chef de cabinet du ministre UMP Pascal Clément, membre du cabinet de Jean-Pierre Raffarin à Matignon ou encore délégué interministériel à la sécurité routière, entre 2003 et 2006, sous la présidence de Jacques Chirac.

La succession de François Molins - qui doit  quitter son poste en novembre pour rejoindre la Cour de cassation - est depuis plus d'une semaine au cœur d'une polémique ciblant l'Elysée, accusé d'être intervenu dans la nomination d'un magistrat qui a notamment en charge des affaires politico-judiciaires sensibles. La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait auditionné trois candidats en juillet, mais tous, y compris son favori, ont finalement été recalés.

Pour beaucoup, ce revirement est le fait d’Emmanuel Macron. Le président aurait souhaité installer "son" candidat à ce poste. Face à la polémique sur l'indépendance du parquet, Edouard Philippe a d’ailleurs revendiqué ce mardi un droit de regard de l'exécutif sur la nomination des procureurs de la République.


La rédaction de TF1info

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