PROCÈS - Jean-Marie Le Pen, dont la justice a validé mi-novembre l'exclusion du Front national tout en le confirmant comme président d'honneur, a annoncé ce lundi que le parti avait décidé de faire appel de ce jugement. "Une manoeuvre misérable", selon lui.
"Une manoeuvre misérable, stupide et sans effet immédiat". Jean-Marie Le Pen ne décolère pas. Dans un communiqué publié ce lundi, il s'insurge contre la décision du Front national de faire appel du jugement rendu le 17 novembre dernier le confirmant comme président d'honneur du parti frontiste.
Dans leur décision, les juges avaient affirmé que le cofondateur du parti demeurait "investi" de sa qualité de président d'honneur et, "en conséquence", devrait "être convoqué en qualité de membre de droit de toutes les instances" statutaires du parti dirigé par sa fille Marine Le Pen. La décision était applicable même en cas d'appel, avaient précisé les juges.
Communiqué de Presse de Jean-Marie LE PEN → https://t.co/mPLh1ZwK6k pic.twitter.com/8DrVcv2wtH — Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 5 décembre 2016
Les accusations sur d'éventuelles réunions clandestines sont diffamatoires
Le trésorier du Front national
Dans son communiqué, Jean-Marie Le Pen, 88 ans, a aussi dénoncé des "réunions clandestines, ordinairement statutaires, qui violent les décisions de justice" et a assuré qu'il ne resterait "pas inerte face aux dérives morales et politiques de dirigeants immatures, afin d'atténuer les désillusions électorales" qu'il "pressen(t)".
Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, contacté par FranceInfo. qualifie de "diffamatoires" les accusations de l'ex-leader frontiste sur d'éventuelles "réunions clandestines", tout en confirmant l'appel interjeté par son parti concernant le statut de président d'honneur de Jean-Marie Le Pen.