Meurtre de Stéphanie Fauviaux : 30 ans de réclusion pour le gendarme Lylian Legrand

Publié le 14 octobre 2016 à 19h40, mis à jour le 14 octobre 2016 à 20h30
Meurtre de Stéphanie Fauviaux : 30 ans de réclusion pour le gendarme Lylian Legrand
Source : DENIS CHARLET / AFP

JUSTICE - Le gendarme Lylian Legrand a été condamné ce vendredi 14 octobre à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour le meurtre de l'étudiante Stéphanie Fauviaux en 1995 à Lille.

Vingt-et-un ans après la mort de Stéphanie Fauviaux, le gendarme Lylian Legrand a été condamné à une peine de trente ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord. Même s'il n'a cessé de plaider son innocence, il a été reconnu coupable du meurtre de l'étudiante en 1995 à Lille. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général. 

"Dans ce procès, il n'y a pas beaucoup de place pour le doute, le seul doute que j'ai, c'est de savoir, Monsieur, si vous appartenez encore à la communauté des hommes", avait lancé à ce militaire de Nice l'avocat général Luc Frémiot, lors de son réquisitoire d'une heure et demi devant les assises du Nord.

  

 "Il s'exprime mal, il n'exprime aucune empathie, c'est vrai", a dit son propre avocat Me Eric Dupond-Moretti lors de sa plaidoirie. Mais, "c'est effrayant de se faire reprocher des choses que l'on n'a pas commises", a-t-il justifié. 

Les multiples revirements de l'accusé

Depuis le 24 mai 1995, jour où Stéphanie Fauviaux est découverte étranglée, peignoir largement ouvert dans la baignoire de son appartement à Lille, Lylian Legrand, également accusé de tentative de viol, a été auditionné 12 fois par les enquêteurs et les magistrats, auxquels il a livré diverses versions.

Il a d'abord présenté un alibi. Puis, 17 ans plus tard, alors que son ADN est retrouvé sur le peignoir de la victime, il avoue une relation sexuelle ce matin-là, expliquant qu'elle était morte en tombant. Dans une autre version encore, il confirme la relation sexuelle, mais assure qu'elle était en vie quand il avait quitté l'appartement.  

Revirement au tribunal : il affirme finalement qu'au moment du drame, il faisait des travaux chez ses parents à La Couture (Pas-de-Calais), à quelque 30km de Lille. La même version qu'en 1995. Pour justifier ses précédents aveux, il pointe la "pression des enquêteurs" et une "mauvaise stratégie de défense" mise en place par son avocat de l'époque. 


Virginie FAUROUX

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