Procès Fiona : "Que je sois dedans ou dehors, j’ai pris perpétuité, ma fille je la reverrai jamais", lance Cécile Bourgeon

Maud Vallereau au Puy-en-Velay
Publié le 9 octobre 2017 à 14h24, mis à jour le 10 octobre 2017 à 0h24
Procès Fiona : "Que je sois dedans ou dehors, j’ai pris perpétuité, ma fille je la reverrai jamais", lance Cécile Bourgeon

PROCÈS FIONA - Le procès en appel de la mère et du beau-père de Fiona dont le corps n'a jamais été retrouvé, s'est ouvert ce lundi après-midi devant la cour d'assises de la Haute-Loire, au Puy-en-Velay. En première instance, la justice avait condamné Berkane Makhlouf à 20 ans de réclusion pour avoir asséné des coups mortels à la fillette de 5 ans. Cécile Bourgeon avait elle été acquittée des faits criminels et écopé de 5 ans de prison pour plusieurs délits dont la non-assistance à personne en danger et le recel de cadavre. Revivez la 1ère journée d'audience.

Ce live est à présent terminé. 

PARCOURS 


Le président a commencé l'examen de la vie de Berkane Makhlouf. L'accusé est  à la barre et déroule son enfance chaotique, la mort de son père lorsqu'il avait 4 ans et sa jeunesse rythmée par des crises de violences. 

PREMIERES DECLARATIONS 


Berkane Makhlouf accuse encore le coup d'avoir été condamné à 20 ans de prison en première instance. "Je suis écoeuré", lance-t-il à la cour. Il campe sur ses positions, assurant qu'il n'a jamais frappé Fiona. "C'est Cécile qui se permettait de lui mettre des corrections", poursuit-il. La mère maintient elle aussi qu'elle n'a jamais violenté l'enfant.  

DECLARATIONS 


Les premiers mots spontanés de Berkane Makhlouf laissent entendre en filigrane qu'il n'a peut-être pas l'intention de plonger seul. 

LECTURE DES FAITS 


Le président poursuit la lecture du dossier. Cécile Bourgeon ne regarde pas la cour, elle baisse la tête. Berkane Makhlouf regarde un peu dans le vague en direction du président. 

LECTURE DU RAPPORT 


C'est après sa 4ème audition devant les enquêteurs que Cécile Bourgeon lâchera son compagnon en expliquant qu'il a frappé Fiona, que la fillette était morte et qu'elle avait été enterrée. Berkane Makhlouf ne reconnaîtra qu'une fessée.


Il accusera ensuite sa compagne d'avoir donné des claques à l'enfant et des coups de pied aux fesses. Lors du premier procès, tous deux reconnaîtront des petites claques ou des fessées. Mais aucun des coups n'aurait, selon eux, conduit à la mort de l'enfant. 

LECTURE DU DOSSIER


Le président Etienne Fradin rappelle aux jurés, avant la lecture de l'ordonnance de mise en accusation (OMA), que les accusés sont "présumés innocents" et que ce qu'il va lire est "un avis". "Nous avons deux semaines de débats pour nous faire une opinion", explique-t-il. 

PLANNING 


Le président précise le planning des futures journées. La vie de Berkane Makhlouf sera étudiée ce lundi en fin d'après-midi, celle de Cécile Bourgeon mardi. 

COMPOSITION DU JURY 


Jurés titulaires : cinq femmes et quatre hommes  

Jurés suppléants : deux femmes et un homme


Les jurés prêtent serment.

JURES 


La cour procède au tirage au sort des jurés. 

PREMIER PROCES 


En première instance, Cécile Bourgeon avait été acquittée des coups mortels et condamnée à 5 ans de prison pour les délits. Berkane Makhlouf avait écopé de 20 ans de réclusion pour les violences ayant entraîné la mort de Fiona. 

ARRIVEES SOUS ESCORTE


Les accusés viennent d'arriver au palais de justice du Puy-en-Velay; L'audience doit débuter à 14 heures.  

DEBUT DES DEBATS


Le procès en appel de la mère et du beau-père de Fiona va débuter dans quelques minutes devant la cour d'assises de la Haute-Loire. 

Elle avait cinq ans, un sourire espiègle et de beaux yeux bleus. "Les plus beaux yeux de l'école",  précisera sa maîtresse à la barre lors du premier procès. De Fiona, il ne reste quatre ans après que les souvenirs de ceux qui l’ont connue et ont témoigné devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme en novembre dernier. Mais après les dix jours d'audience, si les jurés avaient distribué les rôles en acquittant Cécile Bourgeon des coups mortels les imputant à son compagnon Berkane Makhlouf, la dernière semaine de vie de l'enfant et le sort réservé à sa dépouille étaient restés des points d'interrogation. 

Le procès en appel de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf, accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, qui s'est ouvert ce lundi pour deux semaines devant la cour d'assises de Haute-Loire permettra-t-il de lever ce mystère ? Jusque-là, la mère et le beau-père de l'enfant sont restés enfermés dans leurs mensonges, leurs contradictions et leurs trous de mémoire. Mais le verdict surprise du premier procès pourrait-il faire bouger les lignes ? 

"La condamnation de Berkane Makhlouf repose uniquement sur les dires de Cécile Bourgeon. Il a pris vingt ans, elle cinq. Est-ce que cette situation va l’amener à en dire davantage qu’il n’en avait dit la première fois ?, s’interroge ainsi Rodolphe Costantino, avocat de l'association Enfance et Partage. Est-ce que le pacte du silence qui avait été passé entre eux va être rompu ? Cela fait partie des inconnues de ce procès." Enfin, dernière interrogation du procès en appel, les jurés du Puy-en-Velay auront-ils une autre lecture du dossier en condamnant la mère pour les coups mortels comme l'avait requis l'avocat général ? Réponse le 20 octobre. 

En attendant, suivez avec LCI les débats en direct depuis la cour d'assises de Haute-Loire, au Puy-en-Velay. 


Maud Vallereau au Puy-en-Velay

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