Prostitution : près des trois-quarts des Français se disent pour la loi qui pénalise les clients

Publié le 21 janvier 2019 à 6h22, mis à jour le 21 janvier 2019 à 9h00

Source : JT 20h WE

SONDAGE - Alors que le Conseil constitutionnel doit examiner la loi sur la pénalisation des clients de la prostitution, un sondage Ipsos publié par Le Parisien montre que 71% des Français se prononcent contre l’abrogation de ce texte.

Une large majorité. D’après un sondage Ipsos que révèle Le Parisien, l’existence de sanctions contre les clients des personnes se prostituant, plutôt que contre les prostitué(e)s eux(elles)-mêmes, fait presque l’unanimité. Ainsi, 78% des personnes interrogées estiment que la loi de 2016 destinée à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel est "une bonne chose".

Et si 29% des sondés ne veulent plus que les clients soient sanctionnés, 71% d’entre eux se prononcent contre une abrogation du texte. La question leur a été posée alors que le Conseil constitutionnel doit examiner cette loi mardi 22 janvier. A l’origine de la procédure, comme le rappelle Le Monde, cinq travailleurs du sexe et neuf associations, qui ont saisi le Conseil d’Etat en novembre 2018 au nom notamment de la non-conformité du texte avec le droit au respect à la vie privée et à la liberté d’entreprendre. Si le Conseil constitutionnel juge la loi de 2016 non constitutionnelle, elle pourra donc être abrogée. 

A l’heure actuelle, faire appel à un ou une prostitué(e) est passible de 1500 euros d’amende, voire 3750 euros en cas de récidive.

Une "violence" pour 66% des hommes et 81% des femmes

Comme le relève Le Parisien, un écart hommes/femmes important émerge dans les réponses au sondage. Par exemple, 40% des hommes sont pour l’abrogation du texte, contre 20% des femmes. Même différence dans la perception de la prostitution, qui est une "violence" pour 66% des hommes mais pour 81% des femmes. Autre exemple : un tiers des hommes (33%) pensent que la prostitution est "un travail comme un autre", quand 22% des femmes seulement sont de cet avis.

A noter également que 31% des sondés jugent "urgent" de lutter contre le phénomène. 


La rédaction de TF1info

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