Qui est cette ex-prostituée, plus vieille détenue de France, qui a bénéficié de la première grâce de Macron ?

Publié le 27 mai 2018 à 16h39
Qui est cette ex-prostituée, plus vieille détenue de France, qui a bénéficié de la première grâce de Macron ?
Source : AFP

FOCUS - Le président a accordé une grâce présidentielle -sa première depuis son entrée à l'Elysée-, partielle, à une détenue condamnée à perpétuité. Agée de 73 ans, Marie-Claire F. est la plus vieille détenue du pays. Son état mental se dégrade.

Elle est en prison depuis plus de 30 ans. Avec des impacts sur sa santé mentale. Marie-Claire F., la plus ancienne détenue de France, vient de bénéficier de la première grâce présidentielle du quinquennat d’Emmanuel Macron. 

Marie-Claire F., bientôt 74 ans, est une ancienne prostituée accusée d’avoir tué l’un de ses clients en 1985. Elle est née en 1944 en Guadeloupe, dans un milieu très défavorisé. Selon son avocate Virginie Bianchi, interrogée par France info, elle souffre très probablement de troubles psychologiques depuis son adolescence. Des troubles jamais soignés. "C’est une femme très fragile, dans une très grande souffrance", qui a connu la rue, la misère et la violence.

Transférée à Rennes

Marie-Claire F. avait été condamnée en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité. Tout d'abord incarcérée aux Antilles en 1985, elle a ensuite été transférée  au milieu des années 90 à Rennes, où elle avait été hospitalisée d’office en l’hôpital psychiatrique, en raison de son état mental qui se dégradait.  

Emmanuel Macron a signé vendredi le décret établi par la direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la Justice.  La détenue et son avocate avaient déposé un premier dossier en septembre 2015 à l'attention de François Hollande, sans réponse. Elles avaient réitéré leur demande en mars dernier. 

Un allègement des contraintes

Marie-Claire F. espérait une signature du chef de l’État afin d’avoir "un minimum de liberté dans le cadre de son hospitalisation", alléger son régime de détention, et pouvoir faire quelques sorties, précise son avocate à France info. Elle vit en effet dans un pavillon fermé, sous régime carcéral. "Les sorties à la mer ou au marché lui sont interdites", précise Ouest-France. "Cela fait vingt et un ans qu’elle est ici", fait remarquer Virginie Bianchi au journal. "Tout ce qui est extérieur à l’hôpital lui est proscrit sans escorte pénitentiaire." 

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La grâce présidentielle lui permettra donc de mener la "vie normale des personnes hospitalisées d’office", précise son avocate. "Marie-Claire n’aspire qu’à une fin de vie tranquille, pour aller voir la mer de temps à autre, acheter ses habits avec des soignants, posséder un téléphone portable… ", conclut le journal.


La rédaction de TF1info

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