JUSTICE - Inculpé vendredi dernier pour le meurtre de Sophie Lionnet, le couple Français, suspecté de son assassinat, a été entendu pour la première fois par un juge mardi 26 septembre. Aucun des deux n'est passé aux aveux.
Ouissem Medouni et Sabrina Kouider, couple de Français soupçonné de l’assassinat de Sophie Lionnet, fille au pair pour le couple, dont le corps a été retrouvé calciné dans leur jardin, ont été entendus par un juge ce mardi devant le tribunal de l'Old Bailey à Londres. Vendredi 22 septembre, le couple avait été inculpé pour le meurtre de la jeune femme.
Pas d’aveux des suspects
Interrogés via vidéoconférence depuis les établissements pénitentiaires où ils sont détenus, les deux suspects ont seulement confirmé leur identité. Sabrina Kouider, 34 ans, est apparue en larmes, tentant de réprimer ses sanglots, depuis la prison pour femmes de Bronzefield (sud-ouest de Londres). "J'ai rien fait", a-t-elle crié en français, interrompant le procureur, avant d'ajouter "je n'ai jamais tué". Interrogé depuis la prison de Wandsworth (sud-ouest de Londres), Ouissem Medouni, 40 ans, n'a, lui, montré aucune émotion.
Ils ont tous deux été maintenus en détention à l'issue de cette première audience. Leur procès devrait s'ouvrir le 12 décembre. Ouissem Medouni et Sabrina Kouider avaient été inculpés vendredi pour le meurtre d'une jeune fille présentée par les médias britanniques comme une fille au pair de 21 ans, Sophie Lionnet, originaire de Troyes. Mais ni la police ni le tribunal n'ont confirmé son identité. "Le corps était beaucoup trop brûlé pour procéder à l'identification de la victime. Une autopsie post-mortem sera réalisée en temps voulu", ont précisé les autorités. La police avait été alertée mercredi par des voisins, intrigués par une épaisse fumée en provenance de la propriété où le corps a été retrouvé.
Une très vive émotion
Le meurtre présumé a provoqué une vive émotion parmi les jeunes au pair travaillant au Royaume-Uni, et plus largement au sein d'une partie de la communauté française. Sur Facebook, une page a été ouverte en hommage à Sophie Lionnet, recueillant les témoignages émus d'anciens proches de la victime.
"Je préfère garder le souvenir de ma fille que j'ai là, en train de sourire, que de savoir qu'elle a été carbonisée en petits morceaux", poursuit le père de famille. "Je n'ai même pas de mot. C'est pas horrible, c'est pas inimaginable. Je ne vois pas...", confiait le père de la victime à TF1 ce weekend.
Cette affaire met en lumière les difficultés parfois rencontrées par ces femmes, souvent très jeunes et sans expérience, qui travaillent et habitent dans des familles à l'étranger, a souligné Victoria, à l'origine de la page Facebook, qui préfère taire son nom de famille.