JUSTICE - L'ancien candidat de la France Insoumise Stéphane Poussier était jugé en comparution immédiate ce mardi à Lisieux pour "apologie du terrorisme" après avoir publié ce week-end deux tweets saluant la mort du gendarme Arnaud Beltrame. Il a été condamné à un an de prison avec sursis.
Après deux jours de garde à vue, l'ancien candidat de la France insoumise (LFI) aux législatives du Calvados, Stéphane Poussier, était jugé ce mardi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal de Lisieux pour avoir écrit samedi deux tweets où il se félicitait de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame dans l'attaque terroriste du supermarché U de Trèbes.
Il a été condamné à un an de prison avec sursis. Le procureur avait auparavant requis six mois de prison, dont quatre avec sursis et sept ans de privation de ses droits civiques. La peine maximum encourue pour une telle qualification est de sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.
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Comme le relaie France Bleu, Stéphane Poussier, 61 ans, a présenté ses excuses à la famille, aux proches et aux collègues d’Arnaud Beltrame. "J'ai réagi de manière irrationnelle", a expliqué l'ancien candidat LFI lors de son procès.
Le procureur demande 6 mois de prison dont 4 avec sursis — France Bleu Normandie (Calvados, Orne) (@fbleubnormandie) 27 mars 2018
"À chaque fois qu’un gendarme se fait buter (...) je pense à mon ami Rémi Fraisse", un jeune militant écologiste tué en 2014 par une grenade tirée par un gendarme. "Là, c'est un colonel, quel pied ! Accessoirement, encore un électeur de Macron en moins", avait écrit Stéphane Poussier (qui a depuis supprimé son compte Twitter).
Ses messages avaient provoqué une vague d'indignation. Le candidat dans la 4e circonscription du Calvados a été exclu du parti samedi, avant que Jean-Luc Mélenchon annonce lundi dans un tweet son intention de porter plainte contre lui.