La Seyne-sur-Mer : l'assaillante au cutter mise en examen pour tentative d'assassinat et apologie du terrorisme

Publié le 19 juin 2018 à 19h15
La Seyne-sur-Mer : l'assaillante au cutter mise en examen pour tentative d'assassinat et apologie du terrorisme

JUSTICE - La femme qui a blessé dimanche à coups de cutter deux personnes dans un supermarché de La Seyne-sur-Mer a été mise en examen ce mardi pour tentative d'assassinat et apologie du terrorisme et écrouée. La qualification de terrorisme n'a pas été retenue.

Elle est finalement poursuivie et écrouée pour tentative d'assassinat et apologie du terrorisme et non pour terrorisme. Le parquet de Paris, qui se saisit des affaires de terrorisme dans l'Hexagone, n'a en effet pas retenu sa compétence, a annoncé mardi le procureur de Toulon, concernant la jeune femme qui a blessé dimanche à coups de cutter deux personnes dans un supermarché de La Seyne-sur-Mer (Var).

Agée de 24 ans, cette cliente habituelle du magasin Leclerc où les faits ont eu lieu, entièrement vêtue de noir, avait attaqué, en criant "Allah Akbar", un autre client qui patientait à la caisse du supermarché et une caissière qui tentait de s'interposer. Elle avait été rapidement maîtrisée et interpellée.

Elle avait aussi expliqué, selon des témoins, être "la fiancée d'Allah", des propos qu'elle a ensuite reconnus en garde à vue, avait précisé lundi le parquet de Toulon, ajoutant qu'elle avait eu "du mal à expliquer son passage à l'acte (...) décidé le matin-même". "Plusieurs témoins rapportent qu'elle a dit que c'était Allah qui lui demandait de faire ça, qu'ils étaient tous des mécréants, et qu'elle voulait que la police la tue", avait déclaré dès dimanche soir le procureur de Toulon Bernard Marchal.

La perquisition du domicile de la jeune femme, qui vit seule dans un studio de Saint-Mandrier (Var), n'avait permis de trouver "qu'un vieux Coran et un drapeau algérien" selon le procureur. Son ordinateur a été saisi par les enquêteurs. 

Handicapée physique en raison d'un problème à la hanche, la jeune femme avait en revanche été reconnue responsable de ses actes par un expert psychiatre. Elle n'était pas connue pour des faits de violence ou pour radicalisation.


La rédaction de TF1info

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