L'homme interpellé en flagrant délit alors qu'il inscrivait des tags antisémites dans la gare de Versailles Rive gauche a été condamné à six mois de prison, samedi 2 mars. Le
Un sexagénaire, auteur d'une cinquantaine de tags injurieux ou à caractère antisémite sur le RER C a été condamné samedi 2 mars à 6 mois de prison avec sursis, pour "dégradations de biens d'utilité publique". Il devra également indemniser la SNCF et s'astreindre à des soins. Cet homme, employé au conseil départemental des Yvelines, habitant de Versailles, avait été interpellé en flagrant délit, peu après 6h du matin, mercredi 27 février, en gare de Versailles Rive Gauche.
Il était l'auteur de nombreux tags en forme de croix gammées, "plus faciles à dessiner que la faucille et le marteau", a-t-il expliqué devant le tribunal, mais aussi d'autres phrases dont le caractère antisémite ne fait aucun doute : "Juden raus" (les juifs dehors),"Macron au four", "Macron à Dachau". Des éléments qui n'ont pas amené le tribunal à retenir la qualification d'"incitation à la haine raciale."
Après l'audience, son avocate a fait valoir que son client était "un fonctionnaire depuis 40 avec un casier judiciaire vierge, mais qui se trouve aujourd'hui acculé avec des dettes liées à des difficultés familiales : sa mère est hospitalisée et il a un fils handicapé à 85%." Son passage à l'acte serait, à entendre la défense, la manifestation d'un "mécontentement", exprimé "de la pire des manières, sans connaître le sens et le caractère antisémite des symboles antisémites."
Ce procès intervient dans un contexte de recrudescence des actes antisémites : inscriptions insultantes, agressions physiques ou verbales... les incidents se sont multipliés ces dernières semaines. Le 11 février, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait annoncé une hausse de 74% des actes antisémites entre 2017 et 2018.