"Méthodes barbouzardes" : il y a un an, Dupond-Moretti s'en prenait aux magistrats du PNF sur LCI

Publié le 16 juillet 2021 à 16h10, mis à jour le 16 juillet 2021 à 22h16

Source : TF1 Info

RÉTRO - Le 25 juin 2020, sur LCI, l'ancien avocat, pas encore ministre, avait annoncé qu'il portait plainte, dénonçant les "méthodes barbouzardes" du parquet national financier, après des révélations sur des investigations menées à ses dépens. Le point de départ d'un rapport de force, jusqu'à la mise en examen du garde des Sceaux ce vendredi 16 juillet 2021.

"Je découvre avec stupéfaction les méthodes que je qualifie de barbouzardes. Je pèse mes mots." Ce coup de colère, Eric Dupond-Moretti l'avait eu sur le plateau de LCI, il y a un peu plus d'un an. L'avocat, qui n'avait pas encore été nommé au gouvernement, avait ainsi réagi après les révélations sur les investigations du parquet national financier (PNF) dans l'affaire dite des "écoutes". À la recherche d'une "taupe", les magistrats avaient, en 2014, épluché les factures téléphoniques de plusieurs ténors du barreau, dont lui. 

Ce coup de colère, assorti d'un dépôt de plainte de l'ancien avocat - il l'a retirée après sa nomination au ministère de la Justice - a marqué le coup d'envoi d'un an de rapport de force avec les syndicats de magistrats, avec en toile de fond cette procédure qui a abouti à une longue perquisition au ministère, début juillet, puis à la mise en examen du garde des Sceaux, ce 16 juillet, devant la Cour de justice de la République. 

Il fustigeait "la République des juges"

"On a surveillé pendant 15 jours mes fadettes (Ndlr : les relevés téléphoniques), mes facturations détaillées pour savoir qui j’appelle et de qui je reçois des appels. Ça viole l’intimité de ma vie privée, ça viole mon secret professionnel, ça viole le secret de mes correspondances", s'était-il indigné sur notre antenne. 

"On ne fait pas ça en Corée. Il y en a ras-le-bol de ces méthodes, de ces juges qui s’affranchissent de toutes les règles au nom de la morale publique […] On a basculé dans la République des juges. C’est un immense danger pour la démocratie. Lorsque les dictateurs arrivent, les premiers qu’on touche ce sont les journalistes et les avocats."  

Eric Dupond-Moretti surtout aussi qu'il fallait mettre fin à cette "petite cuisine familiale", assurant que "les juges doivent aussi rendre compte de ce qu'ils font". Des propos tenus quelques jours avant sa nomination place Vendôme...


La rédaction de TF1info

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