VIDÉO - Le Flyboard interdit de vol : son inventeur dispose d'un "délai de deux mois" pour se mettre en conformité

par Christopher QUAREZ
Publié le 14 mars 2017 à 17h58, mis à jour le 14 mars 2017 à 19h24

Source : Sujet TF1 Info

CASSE-TÊTE - Franky Zapata, inventeur du Flyboard, a annoncé qu'il pourrait prendre la décision de quitter la France afin de poursuivre son activité : son engin, "objet d'un flou juridique", a été interdit de vol par la gendarmerie. Mais les autorités seraient prêtes à "une application complaisante de la loi". Explications.

Quatre ans de travail acharné pour un résultat unique au monde et dépassant tous les records : sous le capot, 1000 chevaux et une vitesse de pointe pouvant atteindre les 150 km/h. Mais voilà qu’aujourd’hui, Franky Zapata, l’inventeur du Flyboard Air, se retrouve ennuyé par la justice. Lors d’un essai effectué la semaine dernière, l’entrepreneur a été convoqué par la gendarmerie. Dans un post Facebook, il a raconté qu’il risquait une peine de prison s’il décidait de revoler. 

Un élan de soutien s’est développé sur la Toile, une pétition a d’ailleurs été lancée pour demander que l'on ne coupe pas les ailes de l'engin. Mais cela risque de ne pas suffir. Et pour cause, la machine fait "l’objet d’un flou juridique. Aujourd’hui, elle ne rentre dans aucune catégorie : pas même celle des drones", explique à LCI le principal intéressé. La direction générale de l’aviation civile voudrait combler ce vide et reproche la sécurité des conditions de vol du Flyboard. 

Du côté du parquet d’Aix-en-Provence, le procureur adjoint, Emmanuel Merlin, nous explique que l’engin "n’a aucun titre de navigabilité". Et par titre de navigabilité, il entend "un titre particulier" qui n'existe pas pour l'heure, puisqu’on parle d’un homme qui dirige une planche munie d'un réservoir de kérosène. Certains habitants de l’agglomération de Martigues "se sont émus de certains survols au-dessus de la circulation, en dessous de l’altitude minimum autorisée (…) Cela posait un clair problème. On a établi un manquement aux règles de navigation", ajoute le procureur adjoint. 

Un "délai de deux mois" pour obtenir les titres nécessaires

"On comprend les risques (…) On veut vraiment rentrer dans les clous mais les autorités nous bloquent dans notre développement", nous assure de son côté l’entreprise de l’inventeur du Flyboard. Approché par l’armée américaine, Franky Zapata éprouve "une vraie volonté de rester en France", mais aujourd’hui, "il ne peut pas travailler dans ces conditions". Une chose est sûre, "si jamais la société se délocalise, ce ne sera pas pour des raisons fiscales, mais pour le développement", poursuit-on. 

Cependant, les autorités seraient prêtes à "une application complaisante de la loi", affirme le procureur adjoint d’Aix-en-Provence. L’inventeur dispose selon lui d’un "délai de deux mois" pour obtenir les titres nécessaires et pouvoir à nouveau voler.


Christopher QUAREZ

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