JUSTICE - L'ex-compagne de Maxime Gaget a été condamnée en appel, le vendredi 25 novembre, à deux ans de prison ferme et trois ans avec sursis pour avoir infligé des violences graves à son conjoint pendant 15 mois.
"Je m'attendais à beaucoup plus, même si on s'approche d'une sanction un peu plus juste", a réagi Maxime Gaget. Son ex-campagne, Zakia Medkour, a été condamnée, vendredi 25 novembre, en appel à Paris à deux ans de prison ferme et trois ans avec sursis. En première instance, le tribunal l'avait condamnée en mai 2015 à trois ans de prison, dont 18 mois ferme, et plus de 200.000 euros d'indemnisation. Le parquet qui avait requis cinq ans ferme, soit le maximum encouru, avait alors fait appel.
Pour la magistrate, ce dossier est "une arithmétique de l'horreur". Elle a rappelé le long calvaire de violences subi par la victime, humiliée, battue, torturée pendant 15 mois. Elle avait également retenu le vol de documents d'identité, l'escroquerie et la menace. A l'annonce de la décision de justice, l'homme s'est déclaré "soulagé que cette affaire soit enfin terminée." Pour Maxime Gaget, "une nouvelle vie commence" désormais.
7000 plaintes d'hommes battus chaque année
Maxime Gaget a rencontré Zakia Medkour sur un forum en ligne en 2007. Il a alors 27 ans. Très vite, il quitte Angoulême pour s'installer chez elle à Paris, où elle vit avec ses deux enfants. Le soir du Nouvel An, tout dérape et Zakia porte la main sur lui. S'ensuira ensuite quinze mois de violence. Maxime sera finalement sauvé par sa famille, qui debarquera en urgence à Paris. "J'étais méconnaissable, raconte-t-il à LCI. Ils n'ont pu me reconnaître que grâce à ma voix". Maxime Gaget racontera sa longue descente aux enfers dans son livre Ma compagne. Mon bourreau. paru en janvier 2015.
La représentante du ministère public avait toutefois reconnu une évolution dans le comportement de Zakia Medkour qui depuis les faits a entrepris une thérapie, ne s'est plus montrée violente et a présenté des excuses à la victime. Les associations françaises de lutte contre les violences conjugales comptabilisent quelque 7000 plaintes d'hommes battus chaque année et on estime qu'un homme meurt tous les treize jours sous les coups de sa compagne. Par comparaison, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon.