Randonnée en famille : pour marcher avec vos enfants, optez pour l'aspect ludique

Emmanuel PICARD
Publié le 7 août 2022 à 10h00, mis à jour le 7 août 2022 à 10h22

Source : JT 20h Semaine

Pas toujours facile de motiver les enfants à la pratique de la randonnée.
La recette est pourtant simple : transformer la "rando" en aventure pour petits explorateurs.

"Un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use… les souliers !", martèle la comptine. Reste que l’intérêt d’user ses souliers en randonnant n’est pas évident pour des enfants plus habitués à jouer avec une console ou un PC qu’avec des bâtons de marche ! Pour vaincre cette inertie, le premier truc consiste à transformer ce qui peut ressembler à une corvée en aventure, une simple balade en exploration. Par exemple, les parents ne diront pas : "On va grimper là-haut et y dormir pour admirer le paysage", mais "on va suivre la trace des loups et passer une nuit dans un refuge, près de la meute". Évidemment, ces arguments ne porteront pas éternellement... 

En général, de 5 à 7 ans, les enfants suivent leurs parents sans problème. C’est à partir de 9/10 ans qu’ils deviennent plus difficiles à motiver. Pour les mettre en train, le coach peut proposer d’inviter un copain et/ou tenter d’impliquer le jeune marcheur dans l’itinéraire. Mieux vaut aussi lui laisser choisir le menu des pauses (fruits secs, barre chocolatée…) ou du pique-nique. Au moment du départ, un certain nombre de choses sont à proscrire : donner à l’enfant un sac à dos trop chargé, lui mettre des chaussures neuves qui lui feront mal au pied (la chaussure doit être rodée et la plus légère possible) ou encore le vêtir avec des vêtements inadaptés aux activités de plein air. 

De la pédagogie avant toute chose

Parmi les éléments de motivation, les parents peuvent prévoir un petit-déjeuner copieux pour démarrer la journée du bon pied, émettre quelques propos rassurants sur les difficultés à venir et fixer un point d’arrivée clairement identifiable et, si possible, atypique (réserve animalière, etc.). Il faut aussi adapter la vitesse à la capacité d’effort des enfants et les valoriser, par exemple en les prenant en photo sur un décor qu’ils pourront ensuite glisser sur les réseaux sociaux en bombant un torse d’aventurier.

Le coach doit aussi éviter de céder à la litanie des reproches, même si l’enfant manifeste de la mauvaise volonté durant l’effort. Il faut toujours l’encourager, le placer en situation de réussite, essayer de se mettre à sa place pour ne pas transformer sa première "rando" en chemin de croix, par exemple avec une balade trop longue ou trop difficile. 

Jusqu’à 3 ans, 1 km est un maximum (sans portage). Cette distance passe à 1,5 km vers 4 ans, 3 km à 5 ans, puis 4/5 km dès 6 ans. Au-delà, les distances maximales sont à apprécier en fonction de la résistance physique (et psychologique) de l’enfant. Mais, dans tous les cas, les marathons sont à éviter. On peut aussi transformer les enfants en éclaireur grâce à une application pour téléphone portable ou organiser une activité de "géocoaching". C’est une sorte de chasse au trésor consistant à repérer certains lieux (ou objets) avec l’aide du GPS. Confier aux jeunes marcheurs le port d’une paire de jumelles pour qu’ils puissent observer de plus près des animaux (isards, marmottes, etc.) est aussi une bonne idée. Tout comme l’escalade de petits rochers ou une reconnaissance en sous-bois pour casser la monotonie du périple.

Après la randonnée, les adultes doivent féliciter les enfants de leur résistance à l’effort, et terminer la journée en levant certains interdits, par exemple le temps d’utilisation de la console, etc., pour les récompenser de ce compagnonnage et… préparer le suivant !


Emmanuel PICARD

Tout
TF1 Info