CLASH - Dialogue de sourds, samedi soir sur le plateau d’"On n’est pas couché" sur France 2. Le polémiste Charles Consigny a reproché au philosophe Bernard-Henri Lévy sa vision du mouvement des Gilets jaunes et des violences policières.
Ils écrivent dans le même hebdomadaire, Le Point. Mais Charles Consigny et Bernard-Henri Lévy n’ont pas tout à fait la même vision des Gilets jaunes. Samedi soir, sur le plateau d’"On n’est pas couché" sur France 2, le polémiste a reproché au philosophe de s’être "cabré" face au mouvement des Gilets jaunes. "Tout à coup, vous avez senti là quelque chose qui vous déplaisait. Vous allez jusqu’à dire qu’ils trahissent la cause du mouvement ouvrier."
Après un débat autour de la légitimité de certaines "élites" à s’exprimer sur l’actualité, BHL explique à son interlocuteur qu’il connaît l’Histoire de France. "Je sais ce que c’est la différence entre un mouvement social qui est porté par une espérance, qui est porté par une colère vraie, qui est portée par des vrais projets. Et une colère qui ne veut rien d’autre que le rien, que la haine, que la destruction", déplore le philosophe.
"Je connais la différence entre un mouvement social porté par une colère vraie et une colère qui ne veut rien d'autre que le rien" @BHL #ONPC pic.twitter.com/u1FaAmipwV — On n'est pas couché (@ONPCofficiel) 27 janvier 2019
"Pour vous ça n’est que ça ?", lui demande Charles Consigny. "Je l’ai senti dès le premier jour", poursuit le philosophe. "Le premier dimanche soir, j’ai prononcé un texte, devant le Crif, que j’ai publié ensuite dans Le Point, où j’ai dit qu’il y a dans l’histoire de France deux types de colères, deux types de révoltes, certaines sont porteuses de quelque chose et "accoucheuses" d’une société meilleure. Et d’autres qui ne nous annoncent que le pire."
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Autre différence d’analyse : l’attitude de la police face aux manifestants. "Je pense que les forces de l’ordre dans l’ensemble font très bien leur travail", explique Charles Consigny. "Et Je pense qu’il y a une minorité qui s’est rendue coupable de violences policières terribles. Plus de 15 personnes ont perdu un œil", ajoute-t-il, sous les applaudissements du public. "Ceux-là seront sanctionnés", répond BHL, "mais je n’ai pas vu de Gilets jaunes complotistes, antisémites, homophobes qui aient été sanctionnés."