Kaaris dans "Bronx" : "On peut me proposer n'importe quel rôle parce que je suis un bon acteur"

Propos recueillis par Rania Hoballah
Publié le 29 octobre 2020 à 17h05

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW - Pour Olivier Marchal, il a enfilé l'uniforme d'un policier de la brigade antigang. Le rappeur Kaaris s'est prêté à notre interview Kestuf'.

C'est un rôle dans lequel on ne l'attendait pas. Dans Bronx, le film d'Olivier Marchal qui sort ce vendredi sur Netflix, Kaaris joue le rôle d'un flic de la brigade antigang de Marseille. Un polar sombre et ultra violent qui nous plonge aux côtés d'un groupe de flics pris dans l'engrenage d'une guerre des gangs entre deux bandes rivales de Marseille. "C'est un film qui prend aux tripes", admet Kaaris, qui s'est glissé dans la peau de Max Beaumont. Un personnage que le néo-comédien décrit comme "le pote qu'il vaut mieux avoir dans son camp". 

Et quand on lui demande s'il est étonné qu'Oliver Marchal a pensé à lui pour un rôle de flic, il ne se démonte pas : "Non, on peut me proposer n'importe quel rôle parce que je suis un bon acteur". On l'a notamment vu dans Overdrive, d'Antonio Negret en 2017 et dans Lukas de Julien Leclercq, l'année suivante. Malgré cette assurance affichée, il admet tout de même avoir un peu le trac. "Un film sur Netflix ça met la pression mais je suis confiant parce que Bronx c'est du pain béni pour les abonnés de la plateforme. J'espère juste que j'ai été à la hauteur du film, parce qu'il y a de très grands noms comme Jean Reno ou Gérard Lanvin".

La célébrité ça aide pour tout, même quand tu vas à la pharmacie
Kaaris

Jouer un flic alors que la police se retrouve sous le feux de nombreuses critiques en ce moment ne l'émeut pas plus que ça. "C'est un film, ça n'a rien à voir avec le contexte", tranche Kaaris qui admet que "flic c'est un métier compliqué, très borderline. C'est difficile de rester du bon côté, comme on le voit dans le film".

Pense-t-il que la police est raciste, comme le dénoncent nombre d'associations antiracistes ? "Pas spécialement, il y a des racistes dans tous les corps de métier", estime le rappeur qui admet avoir eu des frictions avec les forces de l'ordre. "Bien sûr, ça m'est arrivé de tomber sur des policiers zélés, comme tout le monde, je pense. Après, c'étaient pas des choses très grave, je ne suis pas à plaindre. Il y en a pour qui c'est plus grave", admet-il en expliquant qu'aujourd'hui, les flics sont plutôt contents de le rencontrer. "La célébrité, ça aide pour tout, même quand tu vas à la pharmacie". 

Quand tu vois un être humain qui ôte la vie d'un autre être humain comme ça en direct, tu peux pas rester indifférent
Kaaris

Ce qui ne l'empêche pas de s'indigner devant l'affaire George Floyd, un Afro-Américain décédé après une interpellation musclée par plusieurs policiers le 25 mai 2020. "Quand tu vois un être humain qui ôte la vie d'un autre être humain comme ça en direct, tu peux pas rester indifférent". Idem pour l'affaire Adama Traoré même s'il se refuse de la commenter. "Quand il y a une affaire comme celle d'Adama Traoré, ce que je comprends c'est qu'il faut attendre le jugement", explique celui qui prendra "toujours position pour tous les morts"

S'il n'oublie pas la musique (son album 2.7.0 est sorti en septembre dernier), il rêve désormais de pouvoir naviguer entre deux métiers qui le passionnent. Il sera d'ailleurs à l'affiche d'Une si longue nuit sur TF1 aux côtés de Mathilde Seigner et de Jean-Pierre Darroussin. "Ca me fait flipper parce que TF1 c'est aussi un gros média et que c'est ma première série. Chaque fois que j'accepte un rôle, je me pose la question de savoir si je vais être bon. Là, je jouerai le rôle d'un gros voyou en prison. La prochaine fois, j'espère qu'on me proposera le rôle d'un gentleman dragueur !"


Propos recueillis par Rania Hoballah

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