Les petites Suédoises "moins coincées" que les Françaises : le tweet de Bernard Pivot sur Greta Thunberg ne passe pas

MAUVAISE BLAGUE – Le journaliste et écrivain Bernard Pivot s’est attiré les foudres des Twittos après une sortie jugée misogyne à l’encontre de Greta Thunberg, la jeune suédoise qui limite contre le réchauffement climatique.
Au premier abord, on a cru à une blague. Ou à un faux compte. Ce mardi 24 septembre, Bernard Pivot a publié un tweet complètement déplacé au sujet de Greta Thunberg, la jeune activiste suédoise de 16 ans qui lutte contre le réchauffement climatique. Alors que la jeune fille fait (à nouveau) beaucoup parler d'elle pour son discours engagé durant le sommet sur "l'urgence climatique" de l'ONU, le célèbre journaliste et écrivain s'est moqué de la jeune fille atteinte du syndrome d’Asperger.
"Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d’être moins coincées que les petites Françaises. J’imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg…", écrit Bernard Pivot. Une sortie qui a vivement fait réagir les internautes. "Coincée ? A 16 ans ? Dans le cadre d'un combat pour la survie de l'humanité sur la planète ? Ne ressentez-vous pas une honte intense et brûlante d'avoir dit publiquement ceci ?", lui demande ainsi un Twittos.
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"Là c'est très misogyne et pas du tout approprié, non ? Je suis pour la liberté d'expression mais là, en tant que femme, je trouve ça blessant et rabaissant", lance une utilisatrice. "Un homme de 84 ans nous explique qu'en 1951 il n'aurait pas tenté de séduire Greta Thunberg. On en est là", se désole encore un autre internaute. "Tant qu'on s'en prend, même par potacherie (et vous n'êtes plus étudiant depuis quelque temps il me semble) à cette enfant, on ne se préoccupe pas du problème. C'est un peu comme le con dans l'histoire du doigt et de la lune", peut-on également lire.
Contacté par CheckNews, l'ancien animateur d'"Apostrophe" ne voit pas où est le problème. " J’imaginais l’adolescent que j’étais se retrouver en face de cette jeune fille. J’aurais été déboussolé, j’aurais eu la trouille. Elle aurait été Française, Allemande ou Australienne, ç’aurait été la même chose. Cette jeune de 16 ans est d’une maturité, d’une violence étonnante. Dans ma génération, il n’y avait pas de jeunes filles, ou même de jeunes garçons, comme ça", a expliqué Bernard Pivot qui ne compte pas supprimer sa publication. "Il y a des gens qui ne l’aiment pas, mais il y a aussi beaucoup de gens qui l’aiment".
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