Fabrice éliminé de "Koh-Lanta" : "Si je pouvais partager tout mon salaire, je le ferais !"

Propos recueillis par Jérôme Vermelin
Publié le 14 novembre 2020 à 14h00, mis à jour le 14 novembre 2020 à 14h11

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW – Cruelle désillusion pour Fabrice, le doyen de "Koh-Lanta : les 4 Terres". Le Nordiste a été éliminé lors de l’épreuve d’immunité vendredi soir, quittant les autres aventuriers à deux épisodes de la finale. Il s’est confié à LCI.

C’était le chouchou de nombreux téléspectateurs. Fabrice, le garagiste de 54 ans, était devenu un personnage indispensable de Koh-Lanta : les 4 Terres grâce à son naturel, sa gentillesse et son courage. Mais vendredi soir, il a flanché au pire moment, éliminé lors de l’épreuve d’immunité face à Ava. Explications…

Se faire éliminer si près de la finale, c’est un peu rageant, non ? 

Fabrice : Je pensais aller un peu plus loin, effectivement. Je suis quelqu’un qui est assez étourdi et là je me suis cassé la binette sur la marche !

Cette épreuve d’immunité, vous ne la sentiez pas ? 

Si, si, je la sentais bien ! Moi à chaque début d’épreuve, je suis à fond. Mais là j’ai vu qu’il y avait deux jeux en un. Et pour moi faire deux choses en même temps, c’est pas facile ! (Rires). Il fallait surveiller le labyrinthe, tout en empilant les boules, et ça m’a perturbé. Après quand on entend les autres candidats se qualifier les uns après les autres, et qu’on se retrouve en balance à la fin, c’est un peu la panique. Ce jeu était tellement important que comme les grands tennismen, j’ai le bras qui a tremblé. 

Sur le moment on vous sent très ému. C’est le fait de perdre comme ça ? De quitter les autres aventuriers ? Un mélange des deux ? 

Je sais que je vais repartir direct et que oui, je vais laisser une bande de copains avec qui on s’entendait bien. On était tous proches les uns des autres et partir à ce moment-là, c’est difficile. Surtout que j’avais déjà la finale en tête et là tout s’est écroulé.

Contrairement à d’autres candidats plus âgés que la moyenne, on a le sentiment que vous étiez très à l’aise avec les jeunes…

J’étais très proche d’eux, oui. Ils avaient beaucoup de respect pour moi et en retour j’avais beaucoup de respect pour eux. Et puis j’avais mon rôle : j’amenais à manger, j’étais un peu le sage du camp face à des jeunes qui avaient parfois tendance à s’emporter. Ça les réconfortait. C’est vrai qu’au début j’ai eu peur, parce que les anciens sont montrés du doigt par rapport au physique. Mais je crois aussi que sur certaines épreuves, comme celle des piloris, j’ai montré que je n’étais pas à la ramasse. Et ils se sont dits que je pouvais être utile.

Lola elle est gentille, elle est nature, c’est le genre de personne que j’aime et qui représente le Nord de façon admirable. J’aurais été fier d’avoir une fille comme elle.
Fabrice

On ne vous a jamais vu vous énerver vis-à-vis d’un autre candidat. Est-ce qu’il y en a quand même un ou une qui vous agacez un peu ? 

(Rires) Alix est charmante et on est devenus pote par la suite. Mais elle avait quand même tendance à m’énerver sur le camp parce qu’elle se réveillait avant le lever du jour, elle râlait autour du feu, elle coupait du manioc à 6h du matin ! Pour le reste c’est vrai, je n’ai jamais eu de mots désagréables avec personne. 

Celle avec qui vous êtes devenu très proche, c’est Lola. Presque comme une relation père-fille, non ? 

C’est vrai, j’ai le même âge que son papa. On a bien discuté dès le début de l’aventure et pour l’anecdote on s’est rendu compte que j’avais rencontré sa maman deux ans plus tôt au ski ! Lola elle est gentille, elle est nature, c’est le genre de personne que j’aime et qui représente le Nord de façon admirable. J’aurais été fier d’avoir une fille comme elle.

Fabrice, dans votre portrait vous dîtes que vous ne connaissez pas votre salaire. C’est une séquence qui a beaucoup amusé les téléspectateurs… Mais est-ce que c’est vrai ? 

C’est vrai ! Je ne regarde jamais ma fiche de paie, je ne sais pas combien je gagne, c’est mon épouse qui gère tout ça et ça me passe au-dessus de la tête. Depuis toujours ! Vous n’allez pas me croire, mais si je pouvais partager tout mon salaire, je le ferais. Du moment que tout le monde est heureux autour de moi, c’est le principal. 

Et donc si vous aviez gagné les 100.000 euros, vous les auriez distribués autour de vous ? 

Exactement ! Si j’avais gagné, j’aurais donné 30% à mes enfants, 30% à mon épouse et 30% aux associations que je représente, une pour le droit au vélo, et une autre pour les enfants en situation de handicap.

Malgré cette élimination, vous êtes fier de votre parcours ? 

Participer, je n’y croyais même pas ! Je disais à la prod : 'vous êtes sûrs de vouloir me prendre ?'. Je ne suis pas un grand sportif, je ne comprenais pas. Je franchissais les étapes des castings et trois jours avant de partir, j’avais encore du mal à réaliser. C’est lié aussi au fait que je manque parfois de confiance en moi…

Est-ce qu’il y a une autre émission que vous aimeriez faire, maintenant que vous êtes un pro devant les caméras ? 

L’émission que j’adore, c’est J’irai dormir chez vous. Et aussi Nus et culottés. L’aventure, quoi ! 


Propos recueillis par Jérôme Vermelin

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