VIDÉO - Missy Peregrym ("FBI" sur M6) : "On entend peu parler des agents du FBI quand ils font très bien les choses"

Publié le 9 janvier 2020 à 17h57

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW - Elle traque les terroristes et les poseurs de bombes dans la plus cosmopolite des villes américaines. Missy Peregrym incarne l'agent spécial Maggie Bell, rattachée au bureau du FBI de New York dans la nouvelle série produite par le légendaire Dick Wolf, qui débute ce jeudi 9 janvier sur M6. LCI l'a rencontrée lors du 59e Festival de télévision de Monte-Carlo cet été.

Dick Wolf étend son empire. Après une escapade à Chicago où il a donné vie à trois séries ("Chicago Fire", "Chicago P.D." et "Chicago Med"), le producteur culte du petit écran revient à la ville de ses premières amours. Il signe avec "FBI" une plongée réaliste et efficace au cœur des missions des célèbres agents de la division anti-terroriste, que le public français découvrira dès ce jeudi 9 janvier sur M6.

"Nous essayons de coller à l'actualité mais plutôt que de piller les gros titres, on s'intéresse aux gens à côté pour raconter ce qu'il se passe aux Etats-Unis", nous a expliqué le pape de la télévision américaine lors du 59e Festival de télévision de Monte-Carlo en juin. Pour son duo phare d'enquêteurs, il a fait confiance à Zeeko Zahi et à Missy Peregrym. L'actrice canadienne nous présente son personnage, l'agent spécial Maggie Bell, et nous livre ce qu'elle a appris sur ces héros de l'ombre.

CBS

LCI : Vous passée de flic débutante dans "Rookie Blue" à agent du FBI dans "FBI". Vous avez un truc pour l'uniforme ?

Missy Peregrym : Apparemment (elle rit). Mais techniquement, je n'ai pas vraiment d'uniforme dans cette nouvelle série donc c'est un peu différent. Ce qui est amusant, c'est que mon personnage a été policière pendant cinq ans puis un agent du FBI pendant six. "Rookie Blue" a duré cinq saisons alors je me suis dit que la transition était naturelle.

Avez-vous aussi été attirée par ces deux rôles car vous êtes une fervente défenseure de la justice ?

Oui, j'aime que les choses soient justes. L'égalité est quelque chose qui me tient à cœur, tout comme le fait que les gens soient représentés équitablement. Je trouvais aussi très intéressant de pouvoir incarner des personnages qui existent dans la réalité. On entend peu parler des agents du FBI. On parle d'eux mais quand il y a eu une erreur ou que quelque chose de terrible s'est produit. Pas quand ils font très bien les choses. J'étais très excitée à l'idée de jouer quelqu'un avec qui le public pouvait créer un lien. Il faut noter aussi que le FBI veut que les femmes travaillent pour lui. Je voudrais être un agent, mais je ne peux pas.

Pourquoi ?

Parce qu'une fois que vous avez 37 ans, vous êtes hors-jeu. ça m'arrive demain, je serai hors-jeu (notre interview a été réalisée le 15 juin, elle est née le 16, ndlr).  Et surtout, vous devez être citoyen américain (elle est canadienne, ndlr). Et c'est juste ! Mais 37 ans ? Non mais les gars ! Regardez la série, je cours partout et je fais mes propres cascades. Je vais prendre rendez-vous avec eux (elle rit).

Missy Peregrym dans la série "FBI", produite par Dick Wolf et diffusée sur M6 dès le 9 janvier 2020.
Missy Peregrym dans la série "FBI", produite par Dick Wolf et diffusée sur M6 dès le 9 janvier 2020. - CBS Television Studios

Avez-vous suivi un entraînement particulier puisque vous réalisez vos propres cascades ?

Non, tu cours et ensuite tu as mal pendant trois jours parce que je n'ai pas le temps de m'entraîner correctement.

Dick Wolf, le créateur de la série, a dit que "FBI" n'était pas un programme politique mais qu'il visait à célébrer les agents. Qu'avez-vous appris sur eux ?

Leur travail est très complexe. Comment peut-on être apolitique ? Comment ne pas avoir d'avis sur tout ce qui se passe ? C'est très délicat de devoir mettre de côté ce en quoi vous croyez pour pouvoir faire votre travail de manière juste. J'aime tellement les agents que j'ai rencontrés. Vous devez avoir une certaine personnalité pour faire ce qu'ils font. Parce que les informations qu'ils détiennent ne sont pas des choses dont je veux être au courant.  Je ne veux pas les entendre. Je ne veux rien savoir de tout ce que vous avez empêché parce que je me promène dans ce quartier et ça m'énerve vraiment. Donc peut-être qu'en fait je ne peux pas être un agent du FBI (elle rit). 

Dès le premier épisode, on perçoit le côté très humain de votre personnage Maggie Bell qui est bouleversée par la mort d'un petit garçon. "FBI" montre aussi que ces agents en apparence très solides ne sont pas des machines et sont au final très humains.

Absolument. C'était essentiel pour moi, qu'on se souvienne que ces personnes ont fait de grands sacrifices pour s'occuper des affaires les plus folles et des événements les plus traumatisants. Ils doivent ramener ça chez eux. On ne peut pas être insensible, c'est très délicat. C'est la même chose pour les policiers. J'aime jouer cette zone grise, quand rien n'est simple. Vous pouvez voir un personnage traverser une passe difficile et devoir mettre ça de côté pour prendre une décision professionnelle. On voit les fêlures au milieu de tout ça.

Un immeuble explose dans l'une des scènes du pilote et une des figurantes n'allait vraiment pas bien (...). Elle m'a dit que cela l'avait ramenée tout droit au 11-Septembre
Missy Peregrym

Comment décririez-vous Maggie ?

Je crois qu'elle est empathique, disciplinée. Elle aime l'efficacité. C'est une personnalité de type A mais elle est coriace. Elle ne recule jamais devant un combat. Elle déteste les petites brutes, tout comme moi. 

Vous tournez à New York. Qu'y a-t-il de si particulier chez cette ville ?

On tourne dans tellement d'endroits différents que ça rend le tout très agréable à regarder. Le décor change à chaque fois. Les gens ne s'arrêtent pas quand on filme. Des personnes qui ne sont pas des figurants se trouvent dans nos scènes tout le temps. 

Jouer un agent du FBI dans une ville avec une telle histoire est forcément quelque chose de spécial, non ?

Oh oui, en particulier quand nous avons tourné le pilote. Un immeuble explose dans l'une des scènes et une des figurantes n'allait vraiment pas bien. Je lui ai demandé des nouvelles et elle m'a dit que cela l'avait ramenée tout droit au 11-Septembre. Elle a perdu quelqu'un dans l'attentat. C'est là que j'ai compris à quel point c'était personnel pour la ville. Les gens parlent d'un avant et d'un après, et de la manière dont cette expérience a tout changé mais de manière positive au final. Les gens se sont rassemblés, ça a unifié tout le monde et c'est ce qui se passe généralement en cas de de traumatisme. C'est ce que j'adore à propos de New York. Je pensais que ça allait m'isoler, que ça allait être accablant. Mais l'esprit de communauté là-bas est merveilleux.

Sur Instagram, vous avez écrit que c'était "super de faire partie de la meute" de Wolf Entertainment, la boîte de production du légendaire Dick Wolf. C'est comment de bosser avec le pape des séries policières ?

Génial ! Il sait ce qu'il fait et le fait depuis très longtemps. Je n'avais jamais fait partie d'un show qui a été renouvelé dès le milieu de saison et qui a déjà une série dérivée en route ("FBI Most Wanted", dont la diffusion a démarré le 7 janvier aux Etats-Unis). C'est un honneur, un privilège d'avoir été choisie pour mener ce programme. Il va continuer à faire ce qu'il fait, il a de très gros projets.

"FBI"

Deux épisodes tous les jeudis dès 21h05 sur M6 à partir du 9 janvier


La rédaction de TF1info

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