Tempête Miguel : un phénomène peu commun en juin

Guillaume Woznica
Publié le 6 juin 2019 à 17h43

Source : TF1 Info

MÉTÉO - La tempête baptisée Miguel se confirme pour la journée de vendredi, Météo-France a placé cet après-midi 8 départements du centre-ouest en vigilance orange pour événement météo plutôt rares à cette période de l'année. Explications.

Attention, ça va souffler ! La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l'Indre-et-Loire, l'Indre, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime s'apprêtent à connaître "une tempête d'intensité modérée mais inhabituelle à cette période de l'année" selon Météo-France qui a placé ces départements en vigilance orange, valable de 8h à 19h vendredi. Si ces départements sont habitués aux "coups de tabac" en période automnale ou hivernale, c'est en effet nettement plus rare à cette période de l'année. 

Du déjà-vu

Ce type de tempête, qui s'observe rarement en juin, n'est toutefois pas inédite. Par le passé, cela s'est produit environ une dizaine de fois depuis les années 1900. La dernière fois que des rafales de vent tempétueuses se sont produites sous l'effet d'une dépression - et non de manière localisée lors d'orages, comme cela est régulièrement le cas en été - c'était le 10 juin 1993 avec un brutal coup de vent qui balaya la moitié ouest, avec des pointes à 140 km/h sur la côte charentaise. Même chose quelques années plus tôt, le 7 juin 1987 avec cette fois, le quart sud-ouest qui fut touché par des rafales dépassant les 100 km/h et jusqu'à 126 km/h à Biscarrosse. La tempête la plus violente pour le premier mois de l'été reste celle du 16 juin 1965. Des vents très puissants avaient alors soudainement touché la moitié nord avec jusqu'à 115 km/h en région parisienne et même 155 km/h en Haute-Marne ! Plus tôt encore, les mois de juin 1958, 1938, 1928 ou 1909 avaient également fait parler d'eux. 

Gare aux chutes d'arbres !

Si les valeurs de vent pourront constituer des records sur certaines stations météo pour un mois de juin, les rafales attendues ne sont pas non plus exceptionnelles. En revanche, elles pourront provoquer des dégâts car les arbres sont particulièrement garnis et feuillus à cette période de l'année et ils offrent donc une prise au vent bien plus importante. Le risque de chutes de d'arbres est donc réel, d'autant qu'il y aura également beaucoup de monde sur la route dans l'après-midi et la soirée, à l'occasion des départs pour le week-end de Pentecôte. Bison Fûté a classé cette journée de vendredi orange dans le sens des départs au niveau national et rouge en Île-de-France.


Guillaume Woznica

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