Des températures totalement inhabituelles pour un mois de mai en Russie

Publié le 21 mai 2021 à 20h06, mis à jour le 22 mai 2021 à 23h28

Source : JT 20h WE

L'ouest de la Russie a vu les mercures s'envoler au-delà de 30°C cette semaine. La Sibérie est elle aussi confrontée à une vague de chaleur. Alors, faut-il y lire les signes du réchauffement climatique ?

À Samara en Russie, dans l'une des régions les plus froides de la planète, les mercures dépassent les 30°C ce samedi. C'est plus de 10° que la température normale de saison. À Moscou, c'est tout aussi inhabituel. La température atteint les 28°C cette semaine. C'est presque le double qu'en temps normal. Cette vague de chaleur réjouit pour l'heure les habitants. "Je suis sûre qu'il va bientôt pleuvoir. C'est toujours comme ça ici : chaud, froid", précise une mère de famille.

Mais le contraste est encore plus fort en Sibérie. Habituées aux températures négatives, certaines régions près du cercle polaire enregistrent plus de 30°C. C'est trois fois plus qu'en temps normal. En conséquence, des incendies géants et incontrôlables se multiplient. 60 000 ha de forêts ont été détruites par les flammes. C'est le signe du réchauffement climatique selon Caroline Müller, climatologue. "L'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Donc, on a une amplification du réchauffement climatique aux hautes latitudes, qui a un impact sur ces régions".

Plus alarmant encore, cette situation entraîne la fonte du permafrost. Autrement dit, ce tapis de glace gelé toute l'année où sont emmagasinées d'énormes quantités de gaz. Et cela constitue une bombe à retardement. Des risques climatiques sont à craindre mais aussi potentiellement sanitaires car ces terres glacées emprisonnent aussi des bactéries et des virus depuis plusieurs décennies.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info