Gel, grêle, sécheresse : quand le dérèglement climatique entre en action

Publié le 10 avril 2021 à 20h09, mis à jour le 11 avril 2021 à 16h59

Source : JT 20h WE

EFFET DE SERRE - Certains agriculteurs craignent que les effets multiples du réchauffement climatique multiplie les pertes dans les années à venir. Ils envisagent donc d'adapter leurs cultures. Illustration à Castries, dans l'Hérault.

Le gel de ses vignes est un nouveau coup dur pour Thierry, qui s'ajoute à bien d'autres ces dernières années. "En 2016, on a eu 30 cm de grêle qui nous avait fait perdre 70% de récoltes. En 2019, la vague de chaleur qui avait été à 46°C, on avait eu pareil, 70% de pertes de récoltes. Cette année, on arrive dans les 85 ou 90%", détaille le vigneron. Des aléas climatiques de plus en plus fréquents lorsqu'il compare avec les carnets annotés par son père et son grand-père. "En cinq ans, j'ai connu trois ans climatiques majeures. Tandis que mon père et mon grand-père en 60 ans n'ont connu la même quantité".

Des événements plus imprévisibles, plus extrêmes et des hivers de plus en plus doux, qui rendent les vignes vulnérables. "On a tous les ans une semaine, 10 jours, 15 jours d'avance. Ce qui fait qu'en fait, toutes les vignes poussent beaucoup plus tôt. En poussant plus tôt, elles sont beaucoup plus sensibles à ces phénomènes de gel", explique Arnaud Iffat, œnologue conseil du Laboratoire Natoli & associés.

Thierry doit replanter des vignes et réfléchit au choix du cépage avec Arnaud. "Sur les parcelles où il y a un risque de gel, ça serait de sélectionner et de choisir un cépage qui a un développement tardif. C'est-à-dire qu'au lieu de pousser mi-mars, qu'il commence à pousser beaucoup plus tard, début avril". Mais ces cépages résisteront-ils à la sécheresse et aux maladies ? Pas de solution miracle, il faudra faire des compromis.


La rédaction de TF1info

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