Tempête Aurore : pourquoi la violence des vents était-elle difficile à prévoir ?

Publié le 22 octobre 2021 à 11h01

Source : JT 20h Semaine

MÉTÉO - Dans plusieurs régions de France, des vents violents ont soufflé mercredi et jeudi, battant parfois des records. Comment mesure-t-on leur vitesse ? Peut-on prédire avec exactitude ces phénomènes météorologiques ? Éléments de réponse dans le 20H de TF1.

Une partie de la France a affronté d'impressionnants vents mercredi 20 et jeudi 21 octobre. Pour ce mois d'octobre des records ont même été battus, avec 114 km/h à Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle), 153 km/h au sommet de la tour Eiffel à Paris, 134 km/h à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor) sur le littoral. À Octeville (Seine-Maritime), c'est même le record absolu du site avec 150 km/h est tombé.

À Fécamp, en Seine-Maritime les 175 km/h du vent n'étaient pas anticipés, et la maire de la ville, Marie-Agnès Poussier-Winsback, évoque pour TF1, dans la vidéo en tête de cet article, la "surprise" ressentie, avec "des pluies extrêmement fortes, un vent d'une puissance incroyable" et "la brutalité avec laquelle surviennent ces événements climatiques".

Se pose alors la question de la prédictibilité de ces phénomènes météorologiques.

Météo France compte 950 stations pour mesurer les vents

Pour mesurer la vitesse des vents, Météo France s'appuie sur son réseau de stations. Il en compte près de 950, entre la métropole et les outre-mer. Chaque dispositif fonctionne grâce à un instrument fixé à dix mètres de hauteur, un anémomètre. 

"On a deux types d'anémomètres. Le premier est assez classique, assez connu : l'anémomètre à coupelles. En forme d'hélice, il va tourner. Le second, plus précis, est dit 'à capteurs ultrasoniques'", explique Sébastien Léas, ingénieur prévisionniste de Météo France.

Ces appareils enregistrent la vitesse trois fois par seconde en moyenne. Malgré ces outils, l'intensité des vents est difficile à prévoir, notamment parce que les capteurs ont une marge d'erreur. 

Des rafales estimées à 100 km/h peuvent ainsi en atteindre 150, car les prévisionnistes n'ont pas les moyens d'être catégoriques, ni sur l'intensité des phénomènes, ni sur leur répartition géographique. C'est notamment pour cela que la vigilance orange vent violent a évolué de trois à treize départements au fil de l'épisode.


La rédaction de TF1 /LCI

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