Dix vidéos pour comprendre comment David Bowie est devenu une icône de la mode

par Jennifer LESIEUR
Publié le 11 janvier 2016 à 11h22
Dix vidéos pour comprendre comment David Bowie est devenu une icône de la mode

STYLE – Mod, hippie, extra-terrestre, dandy... David Bowie ne suivait pas la mode, c'est la mode qui le suivait. Jamais à court de personnages, le musicien était une icône stylistique qui a grandement influencé des stylistes comme Hedi Slimane, Yahji Yamamoto ou Alexander McQueen. Retour en images sur les différents looks de l'homme-caméléon.

► Le blondinet de Brixton (début 60's)
Né dans le quartier de Brixton à Londres en 1947, le jeune David Jones a 15 ans lorsqu'il intègre son premier groupe, The Kon-Rads. Au début des années 60, c'est le look mod qui domine. Avec ses sages cheveux blonds et ses jolis yeux vairons, il met particulièrement en valeur les costumes slim. Même avec un pantalon taille haute.
 

► Major Tom (fin 60's)
"Ground control to Major Tom..." Sorti en 1969, le single "Space Oddity" est le premier tube de David Bowie. Dans le clip, il incarne le jeune astronaute Tom en combinaison légère ; sa drôle de coupe et ses lunettes rondes lui donnent un faux air de Liam Gallagher, qui n'était pas encore né. La thématique de l'espace va continuer à l'influencer quelques années.

► Androgyne (début 70's)
Sur la pochette de The Man who sold the world, Bowie pose en robe et en bottes, les cheveux longs et bouclés. Une vraie dégaine de hippie qu'il partage avec son épouse de l'époque, Angela. En 1972, il annonce sa bisexualité : une icône androgyne est née, qui plaît autant aux hommes qu'aux femmes. Question marketing, on ne fait pas mieux.

► Ziggy Stardust (fin 70's)
Costumes à paillettes, chevelure orange vif coiffée en pétard : Ziggy Stardust, le nouvel alter-ego extraterrestre de Bowie, est un curieux mélange de glam et de punk lancé avec l'album Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972). Yohji Yamamoto lui dessine d'incroyables combinaisons. Mais c'est la magnifique pochette d'Aladdin Sane (1973), signée Duffy, qui sera baptisée "Mona Lisa de la Pop".

► Thin White Duke (fin 70's)
Cheveux plaqués en arrière, costume strict, pâleur mortelle : il ne reste plus grand-chose de l'excentrique Ziggy dans l'album Young Americans (1975), et encore moins dans Station to Station (1976), où apparaît le Thin White Duke, personnage dépressif, bourré de cocaïne, d'un bien sombre romantisme.

► Les années berlinoises (80's)
Usé par les drogues, Bowie part se mettre au vert à Berlin fin 1976. Il a bien fait puisqu'il en a ramené sa trilogie berlinoise enregistrée avec Brian Eno : Low, Heroes et Lodger. Musicalement, il n'y a rien à jeter. Visuellement, Bowie passe du look Ziggy (sur "Life on Mars") à la chemise blanche et au cuir noir (Lodger). Le rock, la new wave et le minimalisme se rencontrent : Hedi Slimane saura s'en souvenir.

► L'acteur (80's)
Il n'y a pas que dans les clips que Bowie jouait bien la comédie. C'était un excellent acteur, tout en retenue, qui a notamment donné la réplique à Catherine Deneuve et Susan Sarandon dans Les Prédateurs (1983). Il a également joué Andy Warhol dans le biopic Basquiat et Ponce Pilate dans La dernière tentation du Christ de Martin Scorsese, mais c'est son face-à-face quasi érotique avec Ryuichi Sakamoto, dans Furyo de Nagisa Oshima, qui reste le plus mémorable.

► L'ami des stylistes (90's)
Chez certains artistes, les années 80 sont celles à oublier. Chez Bowie, c'est plutôt les 90's, musicalement parlant du moins. Outside sort du lot, pas Earthling (1997), dont on ne se souvient que pour sa pochette : Bowie de dos y porte une redingote frappée de l'Union Jack, dessinée par Alexander McQueen. A la même époque, Vivanne Westwood, marraine du punk, s'inspire des looks les plus colorés de Bowie pour ses défilés.

► Le retour du gentleman (2000-2016)
En 2004, une crise cardiaque oblige Bowie a lever le pied. Il ne publiera aucun album entre Reality (2003) et The Next Day (2013). En 2013, une grande expo rétrospective le met à l'honneur au Victoria & Albert Museum, qui sera montrée deux ans plus tard à la Philharmonie de Paris. La jeune génération découvre alors pourquoi le Caméléon était le meilleur surnom de Bowie, élu en 2015 "Britannique le mieux habillé de l'histoire" par le BBC History Magazine... devant la reine Elizabeth.


Jennifer LESIEUR

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