Indochine comme chez lui au Stade de France

Publié le 28 juin 2014 à 11h44
Indochine comme chez lui au Stade de France

CONCERT – Le groupe Indochine s'est produit pour la deuxième fois au Stade de France vendredi soir. Une grande messe populaire ponctuée d'effets pyrotechniques et de tubes intemporels, parfois menée sur un faux rythme.

Ils y ont pris goût. Les membres d'Indochine ont foulé une nouvelle fois le Stade de France vendredi 27 juin, quatre ans après avoir été le premier groupe français, et toujours le seul, à réussir cette prouesse. Conclusion d'une tournée monstre, le concert a permis à Nicola Sirkis et sa bande de saluer un public fidèle et intergénérationnel. " Que vous nous suiviez depuis 30, 20, 10, 5 ans ou depuis hier, merci !", a lancé le chanteur aux plus de 60.000 spectateurs.

Vers 21 heures, le groupe a fait une entrée triomphale sur le côté du Stade, tels des gladiateurs. Grâce à une haie d'honneur, ils ont ensuite fendu la foule pour monter sur la petite scène circulaire située au milieu de la fosse. Décor gigantesque, explosion de confettis sur le titre "Traffic girl"... le groupe met les petits plats dans les grands mais la première partie du concert, un peu trop sage, manque cruellement d'énergie et évolue sur un faux rythme.

Un petit doigt pour le CSA... et pour Christine Boutin

Au moment de reprendre "Hexagone", pour rendre hommage à Renaud qui a fait le déplacement, le public s'emballe et Nicola Sirkis lâche enfin prise. "Ce soir, le Stade vous appartient", hurle-t-il avant d'enchaîner sur plusieurs classiques, "Tes yeux noirs", "J'ai demandé à la lune" ou "College boy". Le chanteur profite de ce dernier pour régler quelques comptes. Envers Christine Boutin, dont les propos polémique sur l'homosexualité déclenchent une bronca dans le stade. Et contre la censure du clip réalisé par Xavier Dolan, interdit de diffusion. "J'en profite que le concert soit enregistré pour lancer un petit doigt au CSA", attaque le chanteur.

Le concert prend parfois des airs de bal populaire géant tant le groupe se plaît à communier avec son public. Nicola Sirkis multiplie ainsi les bains de foule, allant même se frotter avec les spectateurs les plus éloignés. On peut tout de même s'étonner de la présence d'un seul titre ("Play boy") issu du précédent album, La république des météors, celui-là même qui leur avait permis d'atteindre le graal du Stade de France. Le fameux "Black City Club", déjà expérimenté en tournée, redonne du souffle au concert, avec un medley électrisant composé entre autres de "Canary bay", "Des fleurs pour Salinger", "Paradize" ou "3ème sexe". Quelques effets pyrotechniques achèvent de marquer la soirée et les tubes intemporels "Trois nuits par semaine", "Marilyn" et "L'aventurier" résonnent encore dans toutes les têtes après le départ du groupe. Putain de concert !


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info